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    :: Défouloir :: 2017

18K Ft le bff <3

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18K Ft le bff <3 | Dim 16 Avr 2017 - 18:40
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18K
So you can throw me to the wolves tomorrow I will come back leader of the whole pack. Beat me black and blue, Every wound will shape me, Every scar will build my throne. The sticks and the stones that you used to throw have built me an empire so don’t even try to cry me a river 'Cause I forgive you, you are the reason I still fight + BMTH - THRONE



Ses pas résonnent, vibrent, ricochent sur les murs, capturent tous les sons.
Les voix s'éteignent pour en entendre la moindre variation mais rien ne change, tout est régulier, pesant. Ils s'approchent mais ne peuvent pas prédire avec exactitude à quel moment il va apparaître, lui, Nawei, flanqué de son meilleur ami et de sa soeur jumelle.

Il a été absent mais ils ignorent tous pourquoi, des rumeurs au sujet de sa disparition oh ça, il y'en a eu un tas : « Bok' l'a vu avec le connard qui a capturé sa sœur, y dit qu'il a torturé le mec pendant genre des semaines et qu'il reviendra que quand il s'ra crevé. » ; « Peut-être qu'il a quitté la ville ? On l'verra plus jamais. » ; « Du coup c'est Niran le chef maintenant ? » ; « Si c'est la meuf qui l'devient moi j'me casse, qu'ils essaient d'me cramer pour voir ! » 
Aucune rebellion ou alors sourde, étouffée avant qu'elle ne parvienne aux oreilles du bras droit. Nawei est lucide, il savait qu'à son retour ils allaient attendre de lui des explications et ils allaient juger, décortiquer tout ce qui sortirait de sa bouche mais ce qu'ils ignorent tous c'est qu'il n'a aucun compte à leur rendre. C'est avec cette optique qu'il les affronte. Ils sont tous là, figés dans leur position comme enrobé par de la glace. Pas de bonjour, de fausse courtoisie. Ils ont été dressé à courber l'échine, à exécuter les ordres du boss mais pas à faire semblant d'en avoir cure.
Le jeune, trop jeune mafieux pose un regard las et vide sur le gang. Il s'arrête avant d'atteindre le centre du groupe, il n'a pas besoin de cette place pour être écouté ou vu, il n'a même pas de place attitrée. Il a seulement celle qu'il décide de posséder sur le moment, c'est tout. Tout le contraire de Hyungnim qui lui avait une zone à son nom et quiconque osait y pénétrer sans y être invité le payait au prix du sang. Leur « règne » a chacun leur particularité, Nawei est moins sadique que son prédécesseur mais pas moins respecté. Il a dès le début su instaurer la confiance sans pour autant répandre la terreur, l'équilibre a été difficile à trouver mais Niran a toujours su comment réagir. Colmater avant que ça ne déborde et frapper avant les autres, un savoir faire qu'il a su apprendre sur le tas. Le Daeguans lui, a été un bon élément à son arrivée mais pas du tout pour les mêmes raisons que son meilleur ami. Hyungnim le voyait comme un gosse-avenir, le genre sur lequel il comptait miser ( seulement personne ne lui en a laissé le temps. ) Enfant farouche, inexpugnable, Wei avait passé tous les tests avec succès mais à sa manière et ça, c'est ce qui a séduit le feu chef des 18K mais c'est aussi pour cette raison qu'il s'en méfiait. Penser par soi-même c'est le début de la fin quand on est destiné à servir la cause d'un abolisseur de liberté.
Au final, il avait eu du flair mais la réelle menace venait de beaucoup plus proche de lui. Son bras droit, ses yeux, celui qu'il avait battu pour le larguer ensuite au milieu d'une meute de chiens aux canines suintantes de pourpres. Il en était sorti vainqueur, à chaque fois. Mais les sévices répétés ne l'ont pas rendu docile comme Hyungnim l'escomptait, au contraire. Elles ont nourri une révolte, il a lui-même gravé son nom sur la balle qui a percuté son creux-coeur et il est mort en suicidé, ce qu'il n'a compris qu'à la toute fin.

Ils attendent, bouches closes qu'il s'explique, fasse un discours comme l'aurait fait son prédécesseur qui était un spectacle à lui tout seul. Il savait séduire pour mieux détruire, ce qui n'est pas le cas de Nawei. Il n'inspire pas confiance, seules ses promesses donnent aux gens l'envie de le suivre, car elles sont vraies, contrairement à Hyungnim qui vendait des masures pour des palais. Wei lui, est un type honnête mais pas jusqu'à en être débonnaire. Sa parole contre quelque chose : toi, lui, elle, des infos, un machin qu'il convoite. Tout a un prix, ses promesses coûtent plus qu'elles n'y paraissent. Mais ce soir il n'a rien à dire, il se montre, il est vivant et ils n'ont qu'à bien se tenir. S'il apprend que l'un d'eux a eu le culot de le poignarder lors de son absence comme le veut la tradition... Le traitre saignera.

Le spectre laisse derrière lui son second pour être sa voix, il s'éloigne alors que la voix de Niran raisonne, semble le suivre. Il fait un bilan de ces derniers jours, donne les futures consignes à appliquer, bref, il fait son taf tandis que Wei se laisse tomber sur un vétuste canapé qu'il affecte tout particulièrement, si bien que personne n'ose y prendre place hormis son meilleur ami et sa sœur, qui assiste elle aussi à la réunion. Il aurait pu rester, faire semblant comme toujours d'en avoir quelque chose à faire mais pas ce soir. Il s'est déjà forcé à venir jusqu'ici, alors que Nuo, angoissée, avait mis dix bonnes minutes à encaisser le fait qu'il allait les rejoindre. C'est la première fois qu'elle le laisse partir en sachant où il se rend réellement, alors c'était... Compliqué.

Niran le rejoint, lui donne deux petites tapes sur le torse pour le motiver. Il faut qu'il se lève, il n'est pas seulement venu pour faire figuration, le vrai deal est plus loin. Ils affrontent tous les deux l'obscurité de ce monde souterrain armé de leur smartphone. Pour les zones qu'ils « habitent » ils ont un système électrique plus ou moins aux normes qui suffit mais pour le reste, ils n'ont pas fait d'effort, pourquoi ? Éclairé du vide ça ne sert à rien et mettre en lumière ce qu'on veut cacher, c'est encore plus stupide. Embrouiller les ennemis potentiels, là est le réel objectif. Ils ont jusqu'à été faire une fausse cachette pour dissimuler les multiples réelles autres, dans celle falsifiée les pigeons peuvent y trouver des bijoux de peu de valeur, de l'argent en vrac, de faux documents. Des choses qui sauront les contenter le temps de se faire descendre, car un seul pied dans la pièce déclenche une alarme sourde qui alerte immédiatement les 18K. Personne n'a tenté quoi que ce soit jusqu'à aujourd'hui mais ils sont prêts à envisager la moindre représaille.

« C'est ça ? » Le coréen tire sur le drap miteux qui recouvre la marchandise, Niran acquiesce. « J'aimerais tellement voir la gueule qu'ils tirent putain. » Ils ont décidé de jouer avec eux ? De kidnapper sa sœur jumelle ? Pire, ils avaient eu l'impudente ambition de l'éradiquer.
Ils doivent payer.
Tout prend forme doucement, d'abord l'interception de leur marchandise la plus précieuse après les femmes, les armes. Elles sont toutes là et elles sont leur désormais. Ils vont jouer sur leur propre terrain, revendre ces merdes et ensuite monter d'un cran. « Des news de Jin ? Faut qu'il fasse un rapport détaillé. Je veux savoir où ils bouffent, à quelle heure, avec qui ils traînent... Tout. » À deux ils recouvrent les cartons.

Le duo se retrouve face à face, avec leur torche numérique dirigée vers le sol pour ne pas s'éblouir. « Merci. » Un remerciement maladroit pour sa présence, sa loyauté, sa persévérance à vouloir faire de lui quelqu'un d'heureux, de meilleur. Niran c'est comme une pilule avec un sourire dessus, un remède qu'il a rechigné à ingurgiter ces derniers temps pour des raisons qu'il n'a jamais voulu partager avec lui, bien qu'il le mérite. Comme sa décision de mourir, pas d'explication, juste des accolades lourdes de sens après la sortie de son coma.
Il a toujours été sa propre prison, laconique de ses maux ce qui a poussé Aecha à le fuir, Nuo a le détesté et Niran a plongé.
Merci,
et désolé.


made by pandora.



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Re: 18K Ft le bff <3 | Dim 18 Juin 2017 - 20:26
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nawei & niran
so you can throw me to the wolves tomorrow I will come back leader of the whole pack. beat me black and blue, every wound will shape me, every scar will build my throne. the sticks and the stones that you used to throw have built me an empire so don’t even try to cry me a river 'cause I forgive you, you are the reason I still fight

C’est dur de le voir revenir. C’est dur aussi de taire la culpabilité qui enserre sa gorge à chaque fois qu’il l’regarde parce qu’il est celui qui a fait entrer Nawei dans ce gang en premier. C’est risible. C’est risible et crève-cœur à la fois de regarder ce gosse se détruire et de ne même pas savoir quoi faire. Niran n’est pas très doué avec les gens. Il donne l’impression qu’il l’est, sunshine et extraverti à tout moment mais c’est aussi l’autre gosse qui n’a jamais vraiment compris les normes sociales. Parce qu’on ne lui a jamais appris à vivre. La survie, oui, mais vivre dans ce cloaque qu’ils appellent leur monde, c’est plus difficile qu’on ne le pense. Souriant et toujours calme, avec son aura salvatrice, capable de dénouer tous les nœuds avec diplomatie, Niran n’a pourtant aucune certitude sur son existence. Niran comprend surtout les raisons de Nawei. Mais Niran est aussi poussé dans ses retranchements de culpabilité et de remords parce que, hah, quel meilleur ami il fait, le débile qui enrôle Nawei dans la violence et qui lui a menti. Il lui a dit que tout irait bien pour eux. Mais il a menti parce que rien ne va, parce que Hyungnim est mort mais il les torture quand même, parce que Nawei a tenté de s’ôter la vie. C’est risible. Et presque ahanant alors qu’il n’a absolument fait aucun effort physique, mais juste – le simple fait de le regarder prendre sa place qui lui revient de droit, de retomber tête la première dans cette pourriture qui a pour synonyme la vie… c’est quelque chose d’étonnamment suffoquant.

Mais
Il
N’oublie
Pas
Il n’oubliera probablement jamais. Il n’oubliera jamais qu’en l’espace de quelques secondes, il a failli perdre Nawei dans sa chute hiémale. Son regard passe de son meilleur ami aux autres membres qui sont pendus à ses lèvres, à ses mots, eux qui ont retrouvé leur chef après avoir supporté quelques mois la gestion du sous-chef… eux, ils ne savent pas. Ils ne savent rien. Il regarde ensuite Aecha, de l’autre côté de Nawei, supposément ennuyée par les regards que certains hommes lui lancent pour la haute position qu’elle a obtenue mais les coups d’œil en biais qu’elle lance à Nawei ne le trompent pas. Niran a failli perdre son meilleur ami mais Aecha a failli perdre un autre frère. C’est la peur qu’il chute de nouveau et que cette fois-ci, ça soit pour de bon. C’est la peur de perdre quelqu’un de cher, dans leur groupe si étroitement lié et surtout si peu nombreux. Et puis Nawei s’écarte et Niran prend la parole, fait son job, sans enthousiasme, avec une mesure laconique. Secondé par Aecha dans les derniers détails, ils terminent le briefing et les membres s’éparpillent, chacun ayant un rôle, chacun ayant une mission.

« Bouge, on a du taf. » Qu’il dit à Nawei en le retrouvant au canapé, ses mots sonnent presque comme un ordre mais son ton est patient et calme. Niran a un peu de mal à sourire depuis son retour. Parce qu’il ne sait pas comment se comporter avec Nawei qu’il a failli perdre. You gave me a key and called it home. Mais ils ont probablement perdu la clé qui avait scellé leurs destins autrefois parce que leurs chemins ont pris des tournants différents, l’un a choisi de continuer à survivre tandis que l’autre a préféré la mort. Pourquoi ? Pourquoi c’est si différent maintenant ? Niran n’ose pas lui dire que ça le déroute. Il n’ose pas lui dire à quel point il tient à Nawei. Parce qu’il est sa bouée de secours, parce qu’il est la famille qu’il n’a jamais eue. Parce que Niran n’a, littéralement, personne à part Nawei. Il n’a pas de Nuo qui l’attend dans son appartement. Il n’a pas d’Aecha qui l’appelle mon frère. Il n’a personne à part Nawei et la pensée même qu’il a failli le perdre, il n’arrive pas à la surpasser.

Nawei est revenu.
Pour combien de temps ?
Avant qu’il saute de nouveau.  

Confus et en conflit avec ses propres pensées, Niran le suit dans le souterrain du gang, les sons de leurs chaussures contre le sol miteux faisant la conversation pour eux. Est-ce que la prochaine fois il prendra Niran dans son périple ? Parce que Niran est certain qu’il le suivrait. Son existence n’a aucun sens. Parce qu’il ne se sent bien nulle part. Parce qu’il se réveille tous les matins en se demandant ce qu’il fait de sa vie. Parce qu’il n’a aucune réponse et qu’il préfère parfois éteindre son cerveau avec de l’alcool que d’affronter la réalité de son existence – il n’est rien et il n’a jamais été autre chose. Ils arrivent finalement dans la zone où ils stockent les marchandises et Niran tente tant bien que mal de chasser de son esprit les idées mauvaises. Il essaye. C’est juste un peu dur en ce moment.

« C'est ça ? » Les cartons sont en quantité, représailles véhémentes d’un gang qui ne permet aucun faux pas. « J'aimerais tellement voir la gueule qu'ils tirent putain. » Il tente un rictus et ça le surprend parce qu’il n’est pas fake. Ça faisait longtemps. Ça lui avait manqué. Nawei. « Des news de Jin ? Faut qu'il fasse un rapport détaillé. Je veux savoir où ils bouffent, à quelle heure, avec qui ils traînent... Tout. » Il acquiesce une seconde fois, prenant l’autre côté du drap pour aider Nawei à recouvrir les cartons. « Pas encore mais j’crois qu’il est sur la bonne voie. Je vais lui faire passer un message pour qu’il nous contacte le plus vite possible. » Nawei acquiesce à sa réponse et c’est le silence. C’est le silence mais il arrive à entendre le mécanisme tourner dans l’esprit de Nawei quand ils sont l’un en face de l’autre. Le contact visuel s’égrène sur plusieurs secondes, la familiarité du geste de nouveau retrouvée, la complicité liant les deux gosses toujours là. Même presque-mort, leur superpouvoir visuel est toujours intact. « Merci. » Et avec ce simple mot, Niran retrouve son sourire parce qu’il connaît bien Nawei pour savoir ce que ce mot implique. Niran a plongé mais il vient aussi d’attraper le bord et a un pied ferme sur la terre et il va s’accrocher, il va aussi accrocher Nawei pour l’aider à retrouver ses repères. Niran répond par une tape sur son épaule, sourire s’élargissant, mais les mots qu’il n’ose pas prononcer dans son geste. Il a envie de lui parler de sa peur de le perdre et de sa peur de l’avoir retrouvé mais il sait aussi que le soulagement de le savoir vivant surpasse toutes ses peurs les plus enfouies. « T’es ma famille, tu t’souviens ? » Qu’il ose pourtant lâcher, après que son bras soit retombé le long de son corps. C’est sans doute la première fois qu’il ose associer famille et Nawei dans la même phrase, n’ayant jamais vraiment osé l’appeler frère alors qu’ils savaient tous les deux que c’était le cas. Ça a toujours été une certitude mais jamais encore ils ne l’avaient exprimée verbalement et gravée sur leurs âmes. T’es ma famille, t’as pas à me remercier. « T’as envie de picoler un peu ? Juste nous deux. » Comme avant. Avant que tu ne sautes. Mais ils peuvent quand même essayer de retrouver leurs marques, rebâtir quelque chose sur de nouvelles bases. Se faire de nouveaux souvenirs. Quelque chose. Pour oublier qu’il a failli le perdre. Mais Niran peut faire tout ce qu’il veut, il n’oubliera jamais qu’en l’espace d’un instant, il n’a failli être que Niran, alors que toutes ces années, ils avaient été Nawei et Niran. Et c’est justement ce qu’il voudrait qu’ils redeviennent. Nawei et Niran.
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