sombre


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BEAT POETRY ON AMPHETAMINS (niha)

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BEAT POETRY ON AMPHETAMINS (niha) | Dim 3 Mai 2015 - 23:32
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beat poetry on amphetamins
Nina & In Ha





Les jours passent, passent et filent entre mes doigts trop vite, beaucoup trop vite, comme si ils étaient pressés de disparaître à jamais. Le jour passé jamais ne reviendra, et pourtant il file entre nos doigts pour s'échapper en un milliers de secondes, se confondre avec la nuit puis laisser place au jour suivant. La vie est une succession de douceurs, d'émotions, de violence, de rage au creux du ventre. Pour moi, moi qui ne veux pas l'entendre, il file plus doucement parce que je refuse de le laisser complètement disparaître à chaque nouveau matin. Et chaque nouveau matin, devant la fenêtre je m'étire, et depuis le printemps j'ose regarder le soleil pointer le bout de son nez. Comme une caresse il glisse sur ma peau et se languit de déambuler sur mon corps. Le tête à tête dure parfois longtemps, comme ce matin ou j'ai prit le temps de le regarder se lever sur la nature. Je ne suis pas rentrée, me suis postée tout en haut de cette colline qui donne les belles vues, comme dans les films, et j'ai attendu. Longtemps je crois, mais mon corps n'avait pas froid, et mon esprit non plus parce qu'il flottait dans une délicieuse stupeur, dans une bulle de chaleur, dans un océan d'émotions qui mettent à l'épreuve mon coeur et mes idées. Et doucement le flot d'émotions à laisser place à la réalité et les belles couleurs se sont transformées. Parfois j'aimerais rester à jamais dans l'océan de couleurs, ne jamais redescendre sur terre. C'est si apaisant, de se laisser bercer par le reste des pulsations et les quelques vagues de douceurs acidulées dans mon corps.

Mais quand finalement j'ai finis par m'endormir dans l'herbe, lovée dans les rayons du soleil, et que je me suis réveillée quelques heures plus tard, il faut redescendre de son petit nuage et.. inspirer un grand coup. Quitter la tendresse d'un rêve éveiller, expirer, se lever puis rentrer. Sur la route du retour, sur le siège passager, je profitais de la radio et seulement d'elle. Nous étions tous dans la même ambiance de torpeur rassurante, avant de rejoindre le bruit de la ville, son gris et sa pollution. Parfois je me demande pourquoi je met tant de temps à partir, pourquoi je reste encore au plein coeur d'une société qui ne me correspond pas. Aujourd'hui la raison est un commentaire sur la toile, une photo, un smiley, une invitation et... le souvenir d'une caresse, d'un sourire, d'une amitié chaleureuse, d'un bon moment à passer. Et alors les hésitations se cachent à nouveau au fond de mon coeur, coeur qui rejette tout ce qui est possible de rejeter. Ennui, colère, peur. Fuyons tant qu'il est possible de fuir, et mon subconscient aime me faire croire qu'on ne peut vivre que de bonheur.

Un bonheur qui me suffit.
Quoi de plus qu'un regard amoureux
et d'une caresse sur nos peau ?

Et la journée passe alors que moi j'ai les yeux fermées une fois rentrée, et l'eau qui coule le long de mes épaules, de mon dos pour détendre mes muscles et laver ma peau me détend et me réveille en même temps. Mes cheveux bruns coiffées, un léger maquillage sur les yeux et des habits sur le dos je me décide à prendre mon sac et à traverser séoul pour rejoindre la mini-ville. Avant de rejoindre le dortoir des wonsungis, je m'arrête au combini pour acheter à manger, notamment tomates cerises, carottes et quelques trucs apéritifs avant de rejoindre la grande bâtisse. Toujours aussi impressionnée, je profite d'entrer en même temps qu'un autre wonsungi qui m'est inconnu en spécifiant que j'étais nina et que je venais voir inha. Je ne l'avait jamais vu et devait donc être nouvelle dans le dortoir. J'hausse les épaules en parcourant le grand salon pour rejoindre l'escalier qui monte à l'étage et toque à la chambre quatre avant de l'entre-ouvrir, passant ma tête à l'intérieur. « Inha? » Mes yeux firent le tour de la pièce pour finalement se poser sur la tête blonde platine de celui que je cherchais. La chambre étant visiblement vide de toute autre personne, je m'autorise à entrer en refermant la porte derrière moi. « hello sweetheart. » Un doux sourire se ficha sur mon visage, m'approchant d'Inha pour glisser avec douceur un bras autour de son cou et embrasser sa joue, mes yeux se fermant automatiquement. « ça va ? Devine ce que j'ai apporter. » Je lève le sac de course un peu devant ses yeux en riant avant de le poser par terre, me redressant pour virer mes chaussures, les jetant sous le lit (les vieilles habitudes sont tenaces).

Les sentiments changent et évoluent,
les gens s'aiment puis se laissent partir.
Nina et Inha se sont aimés si fort qu'ils auraient pu en crever,
et ils s'aimeront à jamais, dans une autre réalité.

 
  

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Re: BEAT POETRY ON AMPHETAMINS (niha) | Lun 4 Mai 2015 - 21:39
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Nina & In Ha




It's over, we're just friends now. Mes doigts glissaient sur les cordes, jouant lentement avec ses sonorités que je connaissais désormais par coeur. Aucune mélodie définie, je suivais juste ce qui me venait, je n'avais aucune envie, à part me laisser porter par le son doux de la guitare acoustique. Mais sans peine, comme inspiré, ma bouche esquissait quelques mots. Ils paraissaient maladroits, mais étonnamment ils se mariaient bien ensemble. Peu à peu, les trouvant sympathique, je me le répéta à tue-tête, un peu plus fort encore. Ouais, ils étaient pas mal, ils me plaisaient. Mon pied tapait le béton froid du mur sur lequel j'étais assis. A cheval sur ce mur, un côté sur terre, un côté dans le vide. Le vent soufflait en une brise discrète, effaçant la chaleur qui humidifiait mon front sous le soleil printanier. Du coin de l'oeil, j'observais les élèves sortir du bâtiment au-dessous de moi. Personne ne me prêtait attention, ils devaient entendre la guitare mais devaient penser que cela venait certainement de la salle de musique de la section Arts du spectacle. Quelques visages pourtant levaient leurs regards vers le ciel, s'arrêtant sur ma chevelure blonde délavée qui se perdaient dans la lueur éclatante. Décidément, à chaque fois que j'allais aux Etats-Unis, mes cheveux en patissaient, prenant pour la seconde fois une teinte platine qui me démarquait sans peine du paysage asiatique. Je posa la guitare à côté de moi, veillant sur elle. La moindre égratignure me fissurait le coeur. Ma précieuse, ma précieuse offerte par mon frère. Je me pencha en arrière, m'allongeant sans peine, fermant les yeux pendant de longues minutes agréables, calmes, où le chat qui était en moi se serait bien laissé aller à une sieste nonchalante, posé sur ce toit. Pour une fois, personne à l'horizon, même pas une fumeur à part moi. Une semaine que j'étais revenu de Californie, emporté par la tornade, la tornade de mon coeur. Nina. Une lettre, un billet et me voilà la rejoignant sur un coup de tête pour le festival de Coachella. Il n'y avait qu'elle pour me faire changer de cap en une seconde, décidément elle n'avait pas changé ! L'hésitation ne m'avait même pas effleuré, c'était aussi simple que dire bonjour pour moi. Une occasion, une chance, je l'avais saisi, et je savais que la main que l'on me tendait, je pouvais la saisir sa peine, sans avoir peur qu'elle ne me lâche. Je faisais confiance à cette femme comme au premier jour. Il y avait des gens, peu importe les jours, les mois, les années qui passaient, ils resteront toujours à vos yeux précieux et inégalables. Comme elle.

Ayant quitté mon piédestal, je regagnais le dortoir, parcourant mon portable et les dernières news. La jeune femme et son sourire sur son gns, je lui proposai une soirée rétrospective de notre épopée américaine. Dieu sait que j'en avais pris des photos ! J'en avais un peu trié, mais pas beaucoup, du coup j'étais certain qu'il y aurait tout et n'importe quoi, y compris des doigts gras de Nina, rempli de glace, entrain de m'empêcher de la prendre en photo avec plein de sucre sur le visage ! Manqué, je l'avais eu haha ! Je me mis à sourire bêtement dans la rue, notre soirée était lancée ! J'avais changé de direction, passant par mon appart pour récupérer ma clé usb, en profitant pour prendre une douche et me changer. En pensant à la jeune femme, des flashs me revenaient parfois, ses pas résonnant encore sur le plancher. Tout cela était devenu d'agréables souvenirs, qui me faisaient encore parfois flotter, mon coeur se remémorant lui aussi d'un battement plus rapide. Tu te souviens toi aussi, hmm ? La mémoire du coeur était plus marquée, plus ineffaçable que celle de l'esprit qui se voile bien trop souvent.  

Je m'agitais dans ma chambre, rangeant quelques trucs par-ci par-là, ma guitare posée dans un coin. Daehyun n'était pas là ce soir, au moins on aurait pas à le déranger en restant ici, cela tombait plutôt bien. J'alluma mon ordinateur, entrouvrant la fenêtre au passage, avant de m'asseoir pour lire ma messagerie, quand une voix m'avait interrompu. Je me retourna vers celle-ci sans avoir eu de peine à la reconnaître. « Hello ma belle. » Elle s'avança, passant ses bras autour de mon cou pour venir déposer un baiser sur ma joue, geste tout doux qui lui correspondait parfaitement. « ça va ? Devine ce que j'ai apporté. » Mes yeux suivaient du regard la poche qui s'agitaient sous mon nez, avant de s'illuminer comme ceux d'un gosse. « Naaaaaaan, me dis pas que t'en as trouvé ? » lui lançai-je, avant de me lever, farfouillant dedans pour apercevoir la couleur rouge des petits tomates cerises. « T'es la meilleure ! » Mon sourire s'étira, alors que j'embrassai son front, refermant la poche au passage de peur de les dévorer en un seul coup d'oeil. « Pour te récompenser, je ne dévoilerais pas toutes les photos compromettantes que j'ai pu prendre de toi en Californie... » Je lâchai un petit rire machiavélique surjoué en passant devant elle, posant la poche sur le bureau. « Bon, je te préviens, y'en a une tonne, plus de 800... J'étais tellement exalté que mon doigt n'arrêtait pas d'appuyer ! » rajoutai-je en mimant le geste, après avoir attrapé mon appareil photo.  
  

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Re: BEAT POETRY ON AMPHETAMINS (niha) | Mar 26 Mai 2015 - 0:03
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Et dans les leurs,
nous croyons percevoir nos sentiments,
et dans l'aube au soleil,
nous pensons pouvoir accepter le changement,
mais parfois le coeur se rappelle des caresses
que jamais il n'aimerait quitter.

 Les sentiments étranges de mon coeur se calment et s'atténuent doucement, le temps que le soleil trace sa route dans le ciel, traînant avec lui les dernières traces de douceurs édulcorées dans mon sang, dans mes yeux, qui ne se dilatent plus autant qu'avant. bientôt, je retrouverais des sensations tout à fait normales, et le flottement de mon corps cessera, et mon coeur se relancera. Mes yeux se perdent quelques secondes sur les courbes si bien dessinés du blond qui s'est levé après avoir embrassé mon front. J'ai passée avec douceur une main dans ses cheveux étoilés avant de le laisser, je me suis glissée dans son lit, mon dors contre le mur, je l'ai regardé en riant, passant mes deux mains dans mes cheveux pour les enlever de devant mes yeux. Ils ont repris une couleurs bleus, mes cheveux, ils ont repris de la folie. ma petite robe laissait mes jambes apparentes jusqu'aux cuisses, et le gilet que je portait au dessus me permettait de traîner dans un cocon de douceurs.  « de toute façon vu le nombres de photo compromettantes que t'as déjà de moi... quelques unes de plus ou de moins ! » Mais le sourire machiavélique d'inha glisse sur mes lèvres parce que je sort mon téléphone de ma poche et le secoue en riant  « j'ai de quoi me venger. t'étais particulièrement mignon quand t'as essayer la robe de pina... tu sais, la looongue robe en dentelle blanche... » Je disait ça en mimant les volants d'une grande robe, me laissant tomber sur le dos dans son lit en rigolant, prenant une pose de diva, diva que inha avait imité à la perfection. Elle se retourne sur le ventre et poussa un peu l'ordinateur devant elle et ouvrit le dossier encore assez vide. « t'as pas encore tout transféré ? » Je tourne la tête vers lui, tendant le bras pour montrer la poche du doigt « tu peux juste prendre une bière ? » tout en disant ça, ma tête (étrangement lourde) était retombée sur le matelas (qui me susurrait de m'endormir là) tout en regardant inha revenir vers son lit. Je fit l'effort de me déplacer pour qu'il ai la place de s'asseoir ou se coucher, comme il préférait.

L'odeur du premier amour, son parfum sur ses draps, ses affaires, son regard, sa présence. Un gout qui manque, un bout gout, l'effet d'un rêve qu'on revit, et qui ne s'estompera jamais, c'est ce que mon cerveau tente d'installer dans mon cerveau. Mon coeur jamais ne rejettera ses sensations, biens trop familières, aimantes, agréables pour les oublier. « j'étais en rave tout à l'heure, t'aurais adoré le paysage. » laissais-je tomber, simplement. Un paysage beau, doux, sauvage et adorable à la fois. des torrents et des douceurs de printemps. Inha.

Spoiler:
  

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Re: BEAT POETRY ON AMPHETAMINS (niha) | Mar 2 Juin 2015 - 15:07
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Nina & In Ha




Je voulais retourner en arrière, repartir de l’autre côté du globe, et à nouveau ne plus revenir. C’était bien là-bas, si grand, si libre, si fou, j’aimais bien. La musique n’était pas mauvaise, même si je privilégiais les anglais, la nourriture non plus, les paysages étaient différents de la Corée, mais tout aussi marquants et splendides. Je voulais encore m’asseoir en haut de cette colline, admirant la beauté de San Francisco, son célèbre pont rougeâtre si imposant, si intense. Le vent dans mes cheveux, la sensation de voler, ceux de la jeune femme à côté de moi qui tendait ses bras vers le ciel comme un oiseau désireux d’atteindre le ciel. J’admirais ses yeux se fermer, profitant du soleil sur sa peau pâle d’américaine. Tu te souviens Nina ? Tu sais que j’adore cette ville, que l’ouest de l’Amérique sera un jour ma seconde maison, que je rêve aussi d’aller en Louisiane, embrasser la terre du Blues et sa nature majestueuse, dont on ne serait retranscrire la réalité sur une peinture. Les jours là-bas avaient été courts, courts mais géniaux. Tout ça grâce à qui ? A la belle à côté de moi.

Sa main s’était perdue une seconde dans mes cheveux, un léger courant électrique, encore et toujours. J’écoutais son rire, tout en la laissant s’installer sur le lit, alors que je posais la poche un peu plus loin sur le bureau. Oh oui j’en avais des photos compromettantes, certaines même étaient les plus belles photos que j’avais d’elle. J’aimais prendre des photos, un pur amateur bien entendu, mais là n’était pas la question. J’aimais c’est tout. Des sourires, des bouches, un regard, des mains, une nuque dégagée, des jambes dénudées, un dos dévoilé… J’avais tout cela de Nina, quelque part, caché aux yeux de tous comme un secret dont je voulais être le seul à profiter. « J’ai de quoi me venger. T’étais particulièrement mignon quand t'as essayer la robe de pina... tu sais, la looongue robe en dentelle blanche... » dit-elle en brandissant son téléphone vers moi. Une robe… Mes yeux s’étaient écarquillés, avant de lâcher un « Outch », me souvenant enfin de moi portant le vêtement en question. Une soirée chez l’une de ses amies, une musique douce, folk, la fumée nous entourant, le corps tanguant, le sourire immaculé d’un alcool transparent. Avec mon corps élancé, je n’avais pas eu de mal à rentrer dans le vêtement sans le déchirer, mais ma musculature trahissait aisément mon statut d’homme, ainsi que la fine barbe sauvage qui avait poussé le long de ma mâchoire. « Et alors ? J’étais beau, j’ai pas peur de ta menace hein ! » marmonnai-je. Haha tu parles, non je ne préférais tout de même pas que cela fuite, on me prendrait encore plus pour un fou. Oh après tout. La jeune femme s’allongea sur le ventre afin de regarder l’ordinateur. « Non pas encore, c’est entrain. » lui répondis-je, en lui attrapant une bière. Se poussant un peu, je m’allongea à côté d’elle, m’installant à mon tour, appuyé sur mes avant-bras. Je passa la bière dans son cou pour que la fraîcheur la surprenne, avant de lui sourire et de le lui tendre. « Ah oui… ? La prochaine fois, appelle-moi, j’essayerais de me tirer du lit pour voir ça. » Je posa mon menton sur mes mains croisées devant moi sur le lit, reluquant les preview des photos qui défilaient doucement. Une enfilade de photos de Nina défilait par vingtaine, juste après des photos de paysage, du festival, de personnes en tout genre, et aussi de moi. Comme un chat, je me retourna sur moi-même, poussant légèrement la DJ, m’amusant à la faire un peu rebondir avec les ressorts du matelas. Désormais lové sur le dos, la tête tournée vers elle. « Tu te souviens quand on s’était lancé le défi du « Comment me vois-tu ? » ? » J’crois que c’est pour ça que j’ai autant de photos ! » lui lançai-je. C’était un défi où chacun avait pris des photos de l’autre sous des angles qu’il aimait. Il ne fallait donc pas s’étonner de voir des photos de moi de dos, en robe justement, de Nina qui dormait aussi et pleins d’autres. Je fis un objectif avec mes doigts, encadrant le visage de mon premier amour à quelques centimètres du mien. « C’est de ta faute, il y a trop d’angles à photographier. » murmurai-je doucement. Aucune flatterie, seulement la vérité. Un petit son nous alerta que le téléchargement était terminé et le dossier s’ouvra. « Tu peux lancer le diapo ! » dis-je, avant de tendre le pied vers mon bureau et de récupérer avec un peu de souplesse la poche en plastique qui contenait la nourriture. Je l’installa devant nous, et comme elle devait s’y attendre, je m’attaqua en premier aux petites tomates cerises miiiiam.

  

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Re: BEAT POETRY ON AMPHETAMINS (niha) | Jeu 4 Juin 2015 - 18:19
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La belle sourit malicieusement à ses remarques. « Mais oui t’étais beau. J’en aurais été presque jalouse, hé ! » Ajouta t’elle en rigolant. La bridée s’était laissée avoir par le matelas et les odeurs familières et avait fermé les yeux… quelques secondes de trop. La fraîcheur dans son cou la fit sursauter et instinctivement, elle bougea pour faire partir ce froid sur sa peau. « hééé » lâcha t-elle après avoir criée de surprise. Elle attrapa la bière qu’elle laissa sagement fermé pour le moment, tournant son corps afin de venir se caler un petit peu plus près d’inha. Elle l’observa quelques secondes en souriant, répondant sur le même ton « c’est vrai ? ça fait longtemps que t’es pas venu avec moi en rave en plus. » Se tortillant un peu, nina vint poser sa tête sur le bras de son ami, juste à côté de la sienne, regardant du même œil distrait les miniatures qui défilaient sous leur yeux. Mais bien vite, Inha bouge et la belle roule sur le côté, se laissant aller aux vagues du matelas en riant. Quand il se cala à nouveau, la belle tourna sur elle-même encore une fois, jouant avec le bout du lit de ses pieds, attrapa sa bière pour l’ouvrir et finalement boire une gorgée. « mhh » répondit-elle, la bouche pleine du liquide. Elle grimpa au dessus d’inha, à moitié, pour tendre le bras et poser la bière par terre histoire de pas inonder le lit de son hôte.  Puis elle se redresse un peu, prenant appuie sur son torse, les cheveux tombant en cascade autour de son visage et elle sourit avec douceur à sa remarque. D’une main, nina pousse les siennes pour casser son viseur et se laisse retomber à côté de lui sur le matelas après ça. « je me suis prise au jeu aussi. T’es photogénique. » Le son de l’ordinateur enclenche un énième mouvement et avec un soupire las de fatigue,  elle se tourne alors à nouveau, pousse un peu la machine pour faire de la place et lance le diaporama dès qu’Inha reprend place près d’elle. Par habitude, ou par envie, ou un peu des deux, elle vient poser sa tête contre l’épaule de son premier amour et lui pique la tomate cerise qu’il allait enfourner dans sa bouche avec plaisir. Elle rigole de sa blague et mâche avec plaisir la petite boule rouge. « mh, elles sont juteuses, trop bonnes ! » Le diaporama défilait avec des paysages, de l’urbain, quelques photos de nina, puis d’inha, puis de coachella. La californienne fit pause sur une photo d’Inha. Enfin, sur la nuque d’inha cadré un peu bizarrement ou sa mâchoire faisait office de plan centrale. « J’adore cette photo. Dis, tu pourras me les filer ? » Nina releva la tête pour regarder son premier amour avec un petit sourire, laissant ses yeux vagabonder sur sa mâchoire, qu’elle redessina des yeux.  « j’ai toujours aimé comment elle est bien dessinée. Et ton cou aussi. » Un sourire se fige sur ses lèvres et un petit regard malicieux qui peut-être en cache long sur ses envies se détachent d’Inha pour fixer à nouveau l’écran de l’ordi, mangeant une autre tomate. Un baillement digne de celui d’un chat s’échappa de ses lèvres et elle reposa lourdement sa tête contre Inha.
  

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Re: BEAT POETRY ON AMPHETAMINS (niha) | Dim 28 Juin 2015 - 18:16
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Nos deux corps s’attiraient, se repoussaient, s’amusaient à s’effleurer naturellement, jouant l’un avec l’autre. Je la faisais rebondir comme un enfant, je la laissai faire, revenir vers moi, m’escalader sans gêne pour poser sa bière au sol, restant un instant sur mon torse, installée, comme un chat assis sur une terrasse ensoleillée. Un sourire fin restait figé sur mes lèvres, je ne pouvais pas m’en empêcher. L’envie de passer mes doigts dans ses cheveux me traversa l’esprit, cela m’arrivait souvent, encore, mais je laissai mes mains là où elles étaient, en forme de viseur, qu’elle cassa sans peine. Elle roula encore, à croire qu’on ne savait faire que ça, comme si l’on testait la qualité de la literie, et elle semblait plutôt bonne et marrante, si on voulait sauter dessus, debout, comme des dingues ! On était alors tous les deux photogéniques, dieu sait qu’on en avait pris des photos ensemble d’ailleurs. Mon délice rougis avait disparu non pas dans ma bouche, mais dans celle de la belle. Je lâcha une petite exclamation de mécontentement, admirant un bref instant le jus tâcher un peu plus ses lèvres de sa couleur naturelle. « Laisse-moi en, gourmande ! » J’en récupérai une à la vitesse de l’éclair, et l’enfourna vite fait dans ma bouche, faisant une petite moue, avant de la faire craquer entre mes dents, souriant de plus belle en savourant le fruit rouge. Le diaporama se mit en marche, et je me tournai à nouveau sur le ventre pour admirer les photos. Un peu de tout, elle, moi, nous, des amis, des paysages, des musiciens, des trucs colorés, bizarres, étranges, magiques, pleins de rêves et de lumières. Bref, elles donnaient envie nos photos, envie d’y retourner, ou d’en faire d’autres. Un sentiment de mélancolie m'avait envahi, ce même sentiment que vous ressentez quand vous revenez de vacances, ou quand vous avez envie de revivre à nouveau quelque chose, mais qu'à l'instant même où vous le pensez, l'impossibilité de le réaliser montre le bout de son nez.

Je pencha la tête sur le côté, continuant à observer le diaporama alors que Nina l'arrêta sur une photo, une photo de moi, du moins de ma mâchoire ! Elle était comme moi, elle prenait des photos bizarres ou étranges pour les autres, mais pour elle, ça voulait dire quelque chose, ça lui plaisait, l'intriguait. J'aimais aussi zoomer, voir de plus près les détails auxquels on ne faisait pas forcément attention, surtout sur les gens. « Mais bien-sûr, je te les mettrais sur une clé, t'inquiètes. Tu pourras les regarder autant que tu veux comme ça. » Mon regard croisa celui de la jeune femme, qui se baladait le long des traits carrés du bas de mon visage. « Me lance pas ce genre de regard, hm ? » lui murmurai-je, alors qu'elle le détourna vers l'écran, avec ce petit sourire qui voulait tout dire, que je fixa quelques secondes, bien trop longues, les coins de sa bouche se retroussant... Je lâcha un soupir. « Comme si tu n'avais pas pris cette partie de mon corps assez en photo, même plus que mon visage j'en suis sûr ! » lui lançais-je d'un air amusé. La photo des mains d'une femme passa à l'écran, ses doigts ornés de bagues en tout genre, une fine cigarette coincée entre l'index et et le majeur. Puis, Nina, en robe légère, tournoyant près d'un feu, suivant la musique, l'une de ses bretelles avait fini par glisser sur son épaule dénudée. « Moi aussi j'aime bien ton cou... Tes clavicules... Surtout tes clavicules. » murmurai-je, les yeux papillonnant en douceur sur la robe qui tournoyait un peu plus au fur et à mesure des photos, puis je fus frustré de me voir apparaître alors que Nina avait sans doute pris l'appareil photo à ma place alors que je dansais à mon tour. Puis j'avais emprunté la guitare pour fredonner des chansons et la soirée avait continué... « Elles sont vraiment belles... Enfin.. les photos hein ! Euh tes clavicules aussi biensûr mais... » Je lâcha un rire, en me redressant, passant ma main dans mes mèches rebelles blondes, avant de me retourner à nouveau sur le dos, indécis. Je passa ma langue sur ma lèvre inférieure. « Tu sais que j'ai toujours la photo en noir et blanc de ton dos, dans mon salon ? » rajoutai-je, avec un sourire malicieux. Je l'avais prise au cours de notre relation, il y a un peu plus de deux ans. Couchée sur le ventre, elle dormait nue dans le lit, les draps couvraient son corps jusqu'à ses reins. Assis au-dessus d'elle, j'avais capturé la photo. J'avais essayé de rester discret, mais l'on pouvait distinguer son fin sourire sur le cliché, elle avait su. Elle avait ouvert les yeux juste après, et j'avais eu beau faire semblant, avec l'appareil photo entre les mains, nul doute sur ce que je faisais ! Depuis, la photo restait affichée dans mon salon. Elle n'avait rien de vulgaire, ni de gênante ou de trop intime de mon point de vue, alors je l'avais laissé. « ça ne t'ennuie pas qu'elle reste affichée ? » Je tourna un instant ma tête vers elle, avant de refaire face au plafond. « Moi je trouve que c'est un joli souvenir.. Même si ça peut faire bizarre pour certain qu'un ex conserve ce genre de photos ! » Un nouveau rire, moqueur envers ce genre de personnes. « Hmm mais nous, on est différent, n'est-ce pas ? Des exceptions... » Mes doigts se frayèrent un chemin jusqu'aux tomates cerises, pour en emmener une vers ma bouche. Mes yeux se refermèrent avec douceur, silence, bonne compagnie et délice pour les papilles.  

  

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Re: BEAT POETRY ON AMPHETAMINS (niha) | Jeu 9 Juil 2015 - 15:18
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Mon regard se perdait sans peine sur les traits que ma mémoire connaissait par cœur, que mes doigts avaient tant de fois touchés, dont j’avais trop de fois embrassé la peau. Regarder les photos autant de fois que je veux. C’est une bonne idée qu’il me proposa, et un sourire énigmatique glissa sur mes lèvres alors que je me perdais à le contempler. Son murmure me fit relever les yeux sur les siens, l’admirant une seconde. Le regard veut dire tout ce que les mots ne peuvent que décrire. Je détournais le regard vers l’ordinateur quand la photo changea, appuyant ma tête sur ma main droite, la penchant un peu sur le côté en détaillant les photos, la voix d’inha venant caresser mon oreille. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. « C’est vrai, j’ai beaucoup trop de photo de toi. » La maladresse d’inha me fit rire, joyeusement, alors qu’il se retournait sur le dos, pendant que j’observais encore les photos, perdant mon regard dans les couleurs du feu, dans les teintes que prennent les cheveux de mon premier amour. Nuit et aube, feu, étoiles, réunis dans une photo. Sa phrase me ramena dans le présent, alors que je tournais un peu la tête vers lui, mes yeux détaillant ses lèvres, son cou, le sourire qui se dessine sur son visage. « c’est même plutôt cool… » dit-je dans un murmure, « ça me fait plaisir que tu l’ai laissé. » un fin sourire se dessina sur mon visage alors que je laisse ma tête retomber sur mon bras, poussant l’ordi de la main avant d’allonger mon corps dans le lit, la tête tournée vers inha. Mon rire se joignit au siens à sa phrase et je ferme les yeux quelques instants, entendant sa mâchoire se refermer sur le fruit. « moi j’aime bien. J’ai toujours trouvé ça con les gens qui réagissent genre.. ahh, c’est mon ex, on devrait trop plus se parler, de toute façon si je l’ai quitté c’est que y’avait une bonne raison, c’est un con c’est sur. » Rouvrant les yeux, mon regard se perdant sur le visage d’inha, je ne résiste pas à l’envie de venir caresser du bout des doigts ses cheveux, sa tempe, son oreille, restant un instant silencieuse. « on est des exceptions, ouais… » un petit sourire mélancolique se perdit sur mes lèvres alors que je n’osait plus enlever mes doigts, le plaisir des petites attentions étant bien trop douce pour s’en priver. « tu sais… des fois, j’me demande… » ma voix se cassa, tellement je parlait doucement, non pas par peine, ou par hésitations, mais plus par fatigue et… les murmure sont nos mots d’amour, non ? « peut-être qu’on se retrouvera… non ? » un tout petit rire, léger, qui secoua plus mon corps que ne fit de bruit, accompagné d’un sourire un peu gênée marqua mon corps. Mes yeux se fermèrent à nouveau alors que mes doigts continuaient de caresser avec douceur la peau d’inha. « qui sait de quoi demain est fait… » Je rouvrit à nouveau les yeux pour le regarder, perdant mon regard dans le siens, un petit sourire amusée se peignant sur mon visage au fur et à mesure que mes pensées divergeaient. « je sais que d'une certaine façon je t'aime toujours, est-ce que c'est grave ? »
  

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Re: BEAT POETRY ON AMPHETAMINS (niha) | Ven 10 Juil 2015 - 1:18
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Juteuses à souhait. Tout bonnement délicieuses. Je me damnerais pour des tomates cerises, c’était une évidence et… pour des marshmallow… Du rhum… L’odeur de la vanille dans les plats… Bref je me damnerais pour beaucoup de choses à vrai dire ! Je fis craquer avec plaisir le fruit au creux de ma mâchoire, m’amusant à prendre mon temps pour le manger, avant de finir par le dévorer tout cru. J’avais tendance à me jeter sur la nourriture que j’aimais, et si je ne faisais que boire et manger du pain pendant un repas, croyez-moi c’était sans doute mauvais signe ! (j’essayais de faire passer le mauvais goût que j’avais en bouche) Je grognais donc intérieurement contre ma main afin de me brider pour en laisser à la jeune femme à mes côtés. Essayons de se tenir tout de même, espèce d’obsédé de tomate ! Pensai-je brièvement, fronçant les sourcils pendant une imperceptible seconde, avant de facilement reporter mon attention sur Nina, suite à mon duel interne avec moi-même. Le fait qu’elle me dise qu’elle trouvait cela cool d’avoir gardé affichée la photo dans mon salon, me rassura. Quoique, si j’y réfléchissais bien, je n’en doutais pas de Nina, je savais que cela ne la dérangerait pas tant que ça. Ce n’était pas son style de faire toute une histoire pour un cliché, surtout un cliché comme celui-là. Il reflétait un peu l’image de notre histoire, une idée qui pourrait éclairer les gens sur ce qu’était notre couple. Mais personne ne le voyait, sauf les quelques privilégiés qui venaient chez moi, amis et famille. Les remarques fusaient, cette photo interloquait, plaisait, mais aucunement ne choquait. Il n’y avait rien de choquant, j’y lisais beaucoup de sensualité et surtout de l’amour, mon regard amoureux, désespérément amoureux. Mais je ne me serais jamais permis d’enfreindre le respect que j’avais envers Nina, voilà pourquoi je lui précisais que je l’avais toujours, qu’elle n’avait pas bougé malgré les deux années qui étaient passés. Finalement, je la connaissais toujours bien, ce qui me fit sourire un peu plus, un rire s’échappant de ma gorge. « C’est moi que tu traites de con ? » lui lançai-je alors qu’elle parlait de l’idée que les gens avaient en général de leurs ex. « Je dirais que ça dépend comment ça s’est fini. Si elle ou lui a trompé l’autre, je comprends pourquoi ils ne voudraient pas se revoir, non ? » rajoutai-je, en faisant une moue réfléchie. C’était toujours ça, cela dépendait, les cas étaient différents, on ne pouvait pas toujours se fier aux généralités. Je faisais écho au début de sa phrase. « De pures exceptions… sauf si tu m’as trompé en douce et que je ne le sache pas.. ? » J’haussai un sourcil, lui jetant un coup d’œil, avant d’étirer mes lèvres, mieux valait oublier ce point. Je lui faisais confiance, et même encore aujourd’hui. Et pourtant, il y en avait du monde qui tournait autour d’elle à l’époque, cela avait un tantinet endurci ma jalousie, ma possessivité, même si ces deux traits n’étaient pas vraiment marqués dans ma personnalité. Je me surprenais parfois à l’embrasser soudainement, le désir se mélangeait à l’envie de montrer au monde entier ce qu’il y avait entre nous, de me vanter amoureusement en quelque sorte. De montrer que nos corps et nos âmes mutuels appartenaient à l’autre, et personne ne pouvait rien y faire, à ses risques et périls.

A ses paroles, ses doigts étaient venus à la rencontre de ma peau, ce qui me fît baisser un instant les yeux, un frisson, comme toujours. Je la laissai faire, ses caresses étaient agréables, légères, avant de rester dans mes cheveux couleur enneigé. J’en aurais presque fermé les yeux, c’était le cas, mes paupières papillonnaient, se fermant de plaisir pendant de longues secondes avant de se rouvrir doucement en l’entendant reprendre la parole. Un murmure, ça me berçait, même si j’attendais de voir où elle voulait en venir, qu’est-ce qu’elle se demandait ? « Hmm ? »  Sa voix venait de baisser d'un ton. « Peut-être qu'on se retrouvera non... ? » Qu'on se retrouvera ? Je me tourna vers elle, une expression interrogative sur le visage, pas rapide le mec. Je m'imprégna de son rire dont je m'inspira, l'observant devenir tout un coup gênée et adorable. Ohhh... Ohhh... ok j'ai compris la phrase ! Tellement bien compris que je sentais la chaleur envahir un bref instant mes joues. Elle avait raison, on ne savait pas ce qu'on allait devenir dans quelques années, qui on allait avoir à nos côtés et qui ne serait plus là. Tout cela était un mystère, mais sa suggestion me fît sourire de plus en plus, bêtement d'ailleurs tout en reposant mon regard sur le plafond, comme un enfant devant un super cadeau. « Pourquoi pas... Avec plaisir. » avais-je fini par murmurer comme seule réponse. Woaw woaw woaw, depuis quand je manquais de mots moi hein ? Je me retourna à nouveau vers elle, et son regard rencontra le mien. Mon cœur rata un battement à sa dernière phrase, si bien que je resta figé, ma bouche s'entrouvrant légèrement. Rho ce qu'elle était... Elle était toujours si... charmante.. Non non non ! Enfin si mais là c'était pas ça ! Toujours si... Directe ! Un rire nerveux m'échappa, à croire qu'on les collectionnait aujourd'hui ! « Si c'est grave ? Non ! Non.. » Je lâcha un soupir comme pour relâcher le poids de la surprise, la légère tension qui m'avait pris.

Je me tournai sur le flanc vers elle, lui offrant un sourire rempli de douceur. Je l'observa quelques secondes, étirant un peu plus mes lèvres au fur et à mesure que mon regard remontait de sa bouche à ses yeux. Je dégagea à mon tour quelques mèches de cheveux qui retombaient sur ses joues. « Si c'était grave, je ne partagerais pas le même sentiment... » Je fis lentement glisser ma main sous son menton élancé. « D'une certaine manière, je t'aime toujours moi aussi. » Je croisa son regard, avant de reporter mon attention sur ses lèvres sur lesquelles avec le pouce j'en redessinais les contours. « On se dit... à bientôt alors ! » scandai-je, d'un air amusé, avant de m'avancer vers elle pour lui voler un bref baiser. Je me recula, me mordillant un instant la lèvre inférieure, tout en fronçant les sourcils, peu convaincu. « Non... On va se donner quelques années... On se dit, à dans dix ans ! » lui lançai-je. Hésitant quelques secondes, je m'avança cette fois-ci plus lentement vers elle, les yeux pleins de papillon, d'étoiles de Californie, de paysages américains, de concerts déjantés, de couchers de soleil éclatants, de nuits aussi éclairées que le jour... Je m'avança un peu plus, frôlant ses lèvres, mes yeux plongés dans les siens comme pour tenter de lire ses pensées à cet instant précis, avant de l'embrasser, tout simplement. Le cliché d'elle dans mon salon restait et demeurait, comme… mes sentiments. Pas de baiser à la plaquer contre un mur, ni à la dévorer de la tête aux pieds, non rien de tout ça. C'était juste comme un "bonjour, ça fait longtemps, tu m'as manqué." qui sortait naturellement, lèvres contre lèvres. Comme des gens, des choses qu'on oublie pas. Les souvenirs redoublaient avec ce simple toucher, ce simple contact, alors que mes doigts caressaient sa mâchoire. Puis les souffles se délièrent, restant à quelques centimètres l'un de l'autre, aux aguets, attentifs. Je sentais le sien m'appeler encore, si bien que je décidai de me reculer, tentant de prendre un tout petit peu de distance pour reprendre mes esprits ! « Voilà.. Bein ça fera un souvenir pour les dix ans à venir... Tu crois pas ? » Un rire à nouveau, ma main se plaqua sur mon front, gêné, embrouillé, ravi, taré, idiot, content. Oui tout ça en même temps, si bien que le seul réflexe que j'avais pour me calmer, était d'attraper une tomate cerise comme si de rien n'était ! On en est où au fait dans le diaporama... ?

  

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Re: BEAT POETRY ON AMPHETAMINS (niha) | Lun 20 Juil 2015 - 12:59
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« c’est moi que tu traites de con ? » le rire d’inha berce mon cœur depuis tellement longtemps que quand il ne rit pas, ça me manque. Ses mots viennent se perdre dans mes oreilles et je fronce les sourcils quelques secondes, me relevant un peu. « yoon inha, tu doutes même une seconde que j’ai pu te tromper ? » j’arque un sourcil et affiche un petit sourire en coin en reprenant ma position. « j’aurais jamais pu » soupirais-je en retrouvant le silence de notre bulle avant que je ne la perce à nouveau, murmurant quelques mots au creux de son âme. Mon regard dérive sur sa peau et ses cheveux enneigés, sur son sourire et ses yeux qui papillonnent quand j’installe un léger contact entre nous. Comme si je n’avais pu résister à l’envie de retrouver notre douceur, notre amour… Le regard interrogateur d’inha me fit rire intérieurement, me contentant d’un sourire amusée glissant sur mes lèvres à le regarder réfléchir, comprendre, assimiler ce que je voulais dire… Il me reprochais parfois d’être trop direct, et quand je faisait en sorte qu’il comprenne facilement sans le brusquer, il devait réfléchir. Cette pensée me fit sourire à nouveau alors que je décrivais ses yeux, ses joues, ses lèvres, la courbure de son nez. Mes doigts jouaient distraitement avec sa peau, ses cheveux alors qu’il soupirait comme pour se détendre. Voir inha se décomposer était rare et j’étais assez fière de mes capacités sur le coup.

Inha se retourna et mes yeux suivirent son geste, alors que ses doigts venaient effleurer ma peau, poussant mes cheveux fins de mes joues. Ma main suivit son mouvement et je continuait à caresser l’espace infime entre son oreille, sa nuque et son cou, me perdant entre ses yeux et le reste de son visage, un sourire amusée sur les lèvres. Ses mots me faisaient du bien. Comme une boule de chaleur, mieux que n’importe quoi d’autre, son sourire, ses yeux cherchant les miens, ses gestes me faisaient me sentir bien. D’une manière unique, inha agissait sur moi comme un calmant, comme une bulle de douceur et d’amphétamines en même temps. Sucrée, doux, mais avec une pointe d’acidulée, notre relation me manquait souvent. Mes lèvres s’entre-ouvrirent légèrement lorsque son doigt joua avec alors qu’il reprenait la parole. Mon rire se perdit sur ses lèvres, quand il m’embrassa ; Un instant j’ai fermé les yeux et la pression de mes doigts sur sa peau s’est fait plus forte, mais je souriais tellement, riais doucement. Notre baiser n’était pas de ces gens baisers de cinéma. Il nous reflétait simplement. « non, on va se donner quelques années.. on se dit, à dans dix ans ! » Ma deuxième main remonta le long de son flan, passant ensuite sur son torse pour venir caresser sa joue lorsque nos lèvres se rencontrent à nouveau, plus doucement, plus délicieusement. Son regard d’or dans le miens jusqu’à ce que nous nous plongions tête la première dans nos sentiments. Partagés. Et en même temps si unique. J’ouvris à nouveau les yeux en sentant son souffle contre le mien, le regardant avec tout l’amour que j’ai pu lui porter jadis, qui est toujours présent, d’une certaine manière. Ses mots me firent rire encore, même si j’avais l’air fatiguée, voir épuisée, j’étais heureuse d’être venue. Quand il se recule, je ferme les yeux quelques seconde, inspire longuement avant de me redresser, ne lui laissant pas le temps de finir sa phrase. Passant une main autour de son cou, j’ai laissé mon corps écraser un peu le siens, le ramenant contre le matelas en riant « attend… juste encore un peu. » avait-je murmuré en posant ma tête contre son torse, ma main jouant avec le pan de son t-shirt. « juste un tout petit peu. » J’ai relevé ma tête, l’ai regardé avec ce petit sourire et j’ai embrassé ses lèvres à nouveau, avec douceur mais avec cette pointe de malice. Mais me rendant compte de quelque chose, je redresse la tête, toujours à moitié écrasée contre lui et le regarde avec des gros yeux « sauf si tu m’as caché une petite amie actuelle ? Je veux surtout pas lui voler son homme… »

  

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Re: BEAT POETRY ON AMPHETAMINS (niha) | Ven 24 Juil 2015 - 21:49
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Un baiser.
Depuis quelques années, mes potes scandaient de temps à autre un surnom qu'ils m'avaient donné : coureur de bouches. Une pique, une remarque, une constatation, une petite malice que l’on me lançait, et qui me faisait doucement sourire. A se demander si je ne faisais pas l’amour avec ma bouche parfois, me scandaient-ils car pour certain, à chaque fois qu’il me croisait, j’étais en connexion, souffle contre souffle, avec une jeune femme. N’est-ce pas exagéré ? J’étais loin d’être un coureur de jupons tout de même ! Bon un peu parfois c’est vrai, mais… Non. Mais il est vrai que j’avais tendance à embrasser facilement. Pas sans sentiment biensûr, peut-être pas de l’amour pur, mais quand je ressentais de l’attirance pour une personne, qu’elle me tentait sans que je sache pourquoi car nos émotions ne s’expliquent pas à tous les coups, j’embrassais. Actuellement, j’embrassais Nina. Ma Nina, mon premier amour, et ça, ce n’était pas des lèvres qui allaient disparaître de ma vie du jour au lendemain. J’allais encore les entrevoir longtemps, ce sourire que j’admirais comme un idiot. J’étais toujours idiot devant elle, comme quoi, même si les sentiments évoluent, certaines choses ne changent pas. Des lèvres qui pouvaient encore faire vibrer mon cœur, ça c'était dangereux.

J’avais envie, envie de conclure notre promesse que je venais de scander avec un symbole marquant. Si on ne trouvait personne dans dix ans, on se retrouvera hein ? ça sonnait pas mal, j’aimais l’idée, même beaucoup étonnamment. Comme je le pensais, elle ne m’avait pas rejeté, ses mains venant jouer sur mon flanc, mon torse, laissant des frissons me parcourir... Je me frappais intérieurement, recule-toi In Ha ! Difficile, délicieusement difficile. Dieu sait que je me connaissais, que trop bien désormais. J’embrassai son rire, et le laissa à nouveau s'échapper quand nos souffles se séparèrent. Ses yeux…. Étaient-ils magiques ? Je me le demandais ! Je m’en détachai, passant ma main sur mon visage comme gêné. Je fermai et entrouvris à nouveau les miens et elle était encore là. Un soupir traversa mes lèvres, me reculant un peu plus, m’apprêtant à me redresser même pour détourner mon attention sur autre chose… Ah ouais le diapo au fait ! Trop tard, faiblesse comme tu me tentes. Les bras de Nina venaient d’enlacer mon cou, et je fondai, encore et toujours. Ses murmures crispaient mon cœur, le crispaient un instant, avant de se relâcher, se relâcher entièrement. Son visage se posa contre mon torse, je priais pour qu’elle n’entende pas les battements qui le frappaient un peu plus fort que d’habitude. J’avais fini par sourire, ses cheveux me chatouillaient, un parfum agréable s’en dégager.. J’étais facilement enivré de tout ça, c’était dingue. Elle releva la tête, j’haussai les sourcils comme pris en faute, ses lèvres revenaient contre les miennes et je la laissai faire, sans bouger, m’affaissant un peu plus sur les draps, mon bras droit remontant le long du sien jusqu’au creux de ses omoplates. Enlevez-lui ce sourire, elle aura tout ce qu’elle veut avec, je m’incline ! « D’accord.. » avais-je réussi à murmurer, lui rendant sa charmante expression. Sa nouvelle question me fît papillonner les paupières, si j’avais une petite amie actuelle ? Mes relations n’étaient pas bien longues ces dernières années, splendides, passionnées, mais éphémères. J’en voulais toujours plus, ou autre chose, à vrai dire je n’en savais rien, mais je n’étais pas lassé de chercher toujours, de découvrir des femmes si différentes, mais qui avaient sans doute toutes ce point commun qui me faisait craquer. « Non.. Je n’ai personne en ce moment, es-tu rassurée ? » Un sourire taquin venait de ponctuer ma réponse. Personne ne lui sauterait à la gorge ! Quoique, petite amie ou non, je ne permettrais pas qu’on la touche.

Je fixai son regard comme si j’essayai d’y chercher la moindre réaction à mes mots. Mes doigts caressaient le haut de son dos, remontant jusqu’à la naissance de sa nuque, cherchant un instant le contact de sa peau. Je laissai un silence, je l’observai, à quelques centimètres de moi à peine. Pour certain, se regarder dans les yeux avait quelque chose de gênant, d'effrayant même, et de drôle pour d'autres. Pourtant, on y arrivait si facilement quand on le voulait nous deux. J'admirais ses cils si allongés étirant un peu plus la forme élancée des miroirs de son âme. J'admirais ses traits fins de chat, sa petite bouche discrète formant une légère moue distrayante, la légèreté de son cou qui se dégageait entre les tissus qu'elle portait.. « … Tu sais bien qu'on ne doit jamais s'approcher d'aussi près, hm ? » Un air sérieux s’immisça dans ma voix, tout en gardant sa chaleur habituelle, alors que je glissai ma main de sa nuque vers son visage. Je capturai de fines mèches de cheveux bruns entre mes doigts. « … Que j'ai tendance à tomber facilement amoureux de toi dans ces moments-là... » murmurai-je, mon regard caressant mes gestes, puis se posant à nouveau sur le sien avec douceur. « Tu as été ma force, et maintenant tu es ma faiblesse. » Faiblesse de cœur, on pouvait dire cela comme ça. « Parfois, je me demande pourquoi ça s'est fini.. » Je lui souriais, un peu de mélancolie le possédait, ma chère amie. Je m'approchai à nouveau d'elle, levant mon menton. « C'était peut-être le destin. » rajoutai-je, déposant mes lèvres contre son front, restant de longues secondes contre sa peau, savourant son parfum, parfum qui demeurait le même, m'y détachant d'à peine un centimètre, à peine. Oui... comme elle avait dit... Juste un petit peu, encore un peu...

  

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