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I look back at all those memories [Feat. Soo Kyung ♥]

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I look back at all those memories [Feat. Soo Kyung ♥] | Jeu 29 Sep - 16:18
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I look back at all those memories
Feat Soo Kyung ▬ HyeonSoo ♥

31 décembre 2005 ▬ Les doigts de Hyeon glissent lentement sur les touches du piano, sans aucune irrégularité, semblant se faire de manière naturelle. La musique transperce l'atmosphère, la rendant plus douce et plus chaleureuse qu'au départ. Les cœurs s'apaisent, battant au rythme de la musique. Soudainement, il s'arrête, entendant la clochette de la porte retentir dans la pièce, l'alertant de nouveaux venus. Ses yeux se lèvent doucement vers l'avant, ses lèvres esquissant un fin sourire. Elle est là. Elle est enfin là. Il descend de son siège, vérifie rapidement sa tenue, la défroissant, et s'en va jusqu'à la porte, l'ouvrir aux invités. Dans l’embrasure de celle-ci, il devine immédiatement son regard brun, emprunt d'une certaine fragilité. Elle est là. Il s'éclaircit la voix et se penche, par politesse en avant, pour saluer les arrivants, tout en conservant son regard ancré dans le sien. Sans même attendre une seconde de plus, sa main rejoint la sienne. Délicate et agréable. « Viens, Soo-kyung ah ». Il se sent serein lui qui, d'ordinaire, est tant angoissé à chaque fois que ce jour arrive, à chaque fois que la nouvelle année retentit. Il n'a jamais aimé la nouvelle année, supportant mal ce changement si brutal. Pour lui, chaque nouvelle année a beaucoup trop de connotations, de retentissements dans sa vie. C'est pour cette raison que cela induit trop d'anxiété pour son corps encore trop sensible, encore trop jeune. Bien sûr, il ne le montre jamais, préférant cacher ses tourments. Il n'a que 9 ans et pourtant, il a appris à réprimer ses émotions, sentiments, peurs, chagrins et autres se rapportant au même domaine. Hyeon, c'est juste un grand garçon dans le corps d'un petit garçon. Il n'est pas comme les autres enfants de son âge, il ne joue pas de la même manière, ne pense pas de la même manière, parce que son éducation est différent des autres. C'est tout. Mais aujourd'hui, pour cette année-ci, il y a Soo-Kyung. Alors, forcément, son cœur est rassuré. Aujourd'hui, il ne sera pas seul. Parce qu'elle est là. Elle est à ses côtés. Même pour quelques heures, c'est suffisant.
Gardant sa main dans la sienne, il l'amène jusqu'au piano, et prends place sur le siège, tout en la lâchant, laissant délibérément une place à ses côtés. « Assis-toi, on va jouer notre chanson » dit-il en inspirant profondément, son regard se perdant dans les pupilles de sa vis-à-vis. Il ne sait pour quelle raison mais il a le besoin ardent de débuter cette soirée avec cette chanson. Leur chanson. Il a beau essayé de ne rien transparaître et malgré la présence de Soo Kyung, il n'en reste pas moins toujours un peu inquiet quant à cette nouvelle année qui s'annonce dans quelques heures seulement. Alors, pour adoucir ses mœurs, il a envie de jouer du piano, en sa compagnie. Il sait que c'est le seul moyen de l'alléger totalement. Il n'attend pas sa réponse et débute les premières notes, fermant quelques secondes les yeux. Battement de cœur.  





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Re: I look back at all those memories [Feat. Soo Kyung ♥] | Jeu 29 Sep - 21:29
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Elle tire sur sa robe d’un air anxieux à l’heure où sa mère réajuste dignement le nœud de cravate de son père. « Tu avais vraiment besoin d’y toucher ? Ils vont nous ouvrir d’une minute à l’autre, alors dépêche-toi. » Il n’aimait pas que l’on s’occupe de ses affaires mais le besoin de paraître de sa femme était tel qu’elle ne pouvait pas le laisser débrailler pour la nouvelle année. Il fallait garder l’illusion d’une famille irréprochable, car seules comptaient les apparences dans ce monde-là. « Eomma... les chaussures me font mal... » Elle n’aimait pas non plus sa robe, ses cheveux attachés en deux petites tresses et elle avait froid. Le froid de décembre qui lui glaçait la peau sans que son petit manteau n’y puisse rien, les doigts gelés en attendant qu’on vienne leur ouvrir. Dans quelques heures il serait minuit, mais rien ne changerait elle le savait déjà.

Son regard est perdu sur le bout de ses pieds alors que ses lèvres entrouvertes s’amusent à faire de la buée. Elle n’a plus envie d’entendre ses parents se disputer, sa remarque avait déjà suffisamment fait mouche pour qu’elle n’ose plus rien dire qui puisse les froisser aujourd’hui. Elle attend la libération, que la porte s’ouvre. Parce que lorsqu’une porte s’ouvre, elle retrouve le sourire sur le visage de ses parents. Et même si ce n’est qu’un sourire de façade il est suffisant à l’apaiser, elle se sent en sécurité. Le loquet de la porte s’enclenche et son prénom résonne en écho dans le froid de décembre. « Lee Hyeon, » dans un souffle elle s’autorise un petit sourire timide, sa main glissant dans la sienne avec une facilité déconcertante. Elle aurait été capable de le laisser l’emmener n’importe où, ses petites joues rosies dans l’ombre de ses pas. Mais elle se lasse de ses doigts resserrés autour de sa paume lorsqu’elle aperçoit le piano. « Je ne veux pas. » Elle recule d’un pas d’un air inquiet. « Tu sais que mon père est là. Tu sais qu’il ne veut pas que je joue du piano. » Elle le dit à contrecœur mais elle le pense parce qu’elle ne pouvait pas se permettre de prendre un tel risque. Alors elle croise le regard déçu du garçon. Elle regarde d’un œil amer ce piano sur lequel elle avait si longtemps pratiqué, si seulement... si seulement elle n’était pas aussi mauvaise. Elle détourne le regard et s’en va vers le fond du salon. La pièce est silencieuse, les invités son à l’extérieur, petits fours et coupe de champagne à la main, parlant politique et affaires sous une grande bâche tendue, chauffage d’appoint à l’appui. Brusquement, elle tire les rideaux de la grande baie vitrée. Sa gorge se serre et ses poings se referment avant qu’elle ne revienne vers lui. « D’accord, mais seulement avec la sourdine. » Et avec ça, elle contourne le siège du piano et tend son pied vers la pédale. Son petit nez à quelques centimètres de celui de Hyeon lorsqu’elle relève la tête, ses lèvres se déchirent en un merveilleux sourire, à présent qu’elle était certaine que ni son père, ni sa mère, pas plus que les autres invités ne pourraient les entendre. Trop occupés à se distraire, ils en avaient oublié jusqu’à leur présence. Alors Kyungie rejoint sa place à côté de Hyeon, effleure du bout des doigts les touches et lui chuchote doucement « c’est bon, tu peux reprendre... »
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Re: I look back at all those memories [Feat. Soo Kyung ♥] | Ven 30 Sep - 22:44
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Feat Soo Kyung ▬ HyeonSoo ♥

31 décembre 2005 ▬ Son regard reste quelques secondes incrédule, ne comprenant pas immédiatement le rejet de sa partenaire de piano, lui qui a pour l'habitude de partager cette passion en sa compagnie. Sa seule et unique coéquipière. Il ne sait pas réellement comment réagir et se referme brusquement, comme une huître, blessé probablement par le rejet de la jeune femme. Il se détourne, désireux de ne rien laisser transparaître, se contentant de simplement sourire, faisant mine de comprendre. Puis, les souvenirs resurgissent. Douloureux et embarrassants. C'est vrai. C'est vrai que son père ne veut pas la voir jouer, c'est vrai qu'elle risque d'être blessée si elle joue en sa compagnie, c'est vrai que c'est dangereux de jouer alors qu'il est présent, dans la pièce à côté. Mais . . . oserait-il la toucher en la présence d'autant invités ? Et si au contraire, les invités en viennent à les féliciter, alors qu'adviendra t-il de ses possibilités à jouer du piano ? Néanmoins, Hyeon ne souhaite pas prendre le risque. Il ne désire pas la voir de nouveau marquée. Marquée par son père. Son géniteur. Il tente de l'attraper, mais il est déjà trop tard. Elle s'éloigne. De lui. Il comprend alors, d'un simple regard. Il connaît ça. Cette peur. La peur d'être frappé. Combien de fois lui a t-on meurtri le bout des doigts, à cause du piano, à cause de ses nombreuses erreurs. Il en garde encore des marques. Invisibles. Il inspire profondément et se détourne de la jeune fille, se concentrant de nouveau sur ses touches, pour y laisser transparaître toutes ses émotions, pour vivre à travers le piano. Mais alors que ses doigts jouent sur les touches, laissant la mélodie l'animer, il s'arrête, de nouveau, Soo-Kyung s'avançant doucement jusqu'à lui, prenant place à ses côtés. Il la regarde, émerveillé. Il reste muet, encore une fois. Les mots n'étant pas toujours nécessaire pour parler, pour comprendre l'autre. Avec Soo-Kyung, il n'a pas besoin de mots, ni même de s'exprimer, ils se comprennent. Se complètent. C'est comme ça. La musique leur a permis d'ouvrir une part d'eux, de leur histoire, à l'autre, sans même avoir besoin de discussion, de mots. Tous les deux ont une souffrance, imperceptible aux yeux d'autrui, mais pourtant si ancrée, si présente. L'un comme l'autre n'ont pas eu besoin de parler pour savoir. Ils l'ont juste su. C'est tout. Leurs doigts se lient, s’enlacent, dans une douce mélodie, qu'ils ne connaissent que trop bien. Ils sont seuls. Dans leur bulle. A eux. Hyeon ne le montre pas mais un sourire s’élargit au creux de son âme. Il est apaisé et heureux. Le monde semble alors bien différent de celui qu'il connaît, même pour un laps de temps.

La fin est alors brusque, remplie d'une certaine nostalgie, leurs doigts quittant respectivement les touches du piano. Hyeon se tourne vers Soo-Kyung, sa main se posant sur la sienne, la laissant quelques secondes, comme pour se revitaliser. Puis, l'enlève rapidement, gêné par cette proximité. Il se lève et fais une rapide révérence à la jeune fille, « c'était un plaisir de pouvoir. . . . jouer » dit-il en baissant le ton de sa voix, « partager ce moment avec vous. J'espère que ma musique vous a plu ». Oui, Hyeon n'a que 9 ans et pourtant, il parle déjà comme un adulte. Il a été éduqué ainsi, restant poli et humble, parlant toujours de manière courtoise. Il s'éclaircit la voix et prend un peu de hauteur avec son petit corps d'enfant, « je suis heureux de vous retrouver ce soir pour fêter avec vous la nouvelle année ». Il s'avance légèrement pour regarder au travers du rideaux si personne ne les écoute et vient glisser au creux de son oreille, « et tu sais, il y aura peut-être un gâteau pour ton anniversaire ». Il n'a pas oublié Hyeon.





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Re: I look back at all those memories [Feat. Soo Kyung ♥] | Dim 2 Oct - 20:45
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Elle n’a pas oublié cette mélodie, jamais. Ses doigts glissent sur le piano avec facilité, ils suivent le rythme imposé par le petit garçon assis à côté d’elle. De temps en temps, Soo Kyung rate une note. Elle est préoccupée par la porte de derrière, elle se demande si  les notes résonnent jusqu’au jardin, si alors on les entend et se demande si ses parents se tiennent prêt à la sermonner du regard dans l’embrasement de la porte. Puis elle se laisse aller, doucement, lentement, et bientôt si elle rate les notes, c’est uniquement parce que son regard est rivé sur ses lèvres pincées par la concentration, ses yeux plissés par l’effort et qu’alors elle n’a plus la moindre idée des touches qu’elle frôle de son toucher. Pourtant malgré ses petites erreurs, la mélodie est parfaite. Elle est transcendante d’innocence, pleine de vérité et de sincérité. Et Soo Kyung sourit en même temps que Hyeon sourit, sans le savoir. Parce que le monde autour ne compte plus. Et que cette petite bulle harmonieuse n’appartient qu’à eux.

Elle referme avec beaucoup de précaution le petit capot en bois laqué sur les touches du piano mais une main couvre la sienne, chaude et maladroite, un peu timide aussi. Le tableau est beau, presque à la hauteur de ce merveilleux concert que personne d’autre n’aura le privilège d’entendre un jour. Alors elle le suit du regard, lui et sa révérence travaillée, maîtrisée, quasi-parfaite en tout circonstance. Il donne l’image d’un garçon irréprochable dans son petit costume, avec ses jolies manières, et peut-être bien qu’il l’est. D’elle-même, Soo Kyung belance ses petits pieds du haut du siège et se dressa sur ses deux jambes, juste en face de lui. Elle tient le bout de sa robe de façon gracieuse et s’incline généreusement en repoussant l’un de ses pieds à l’arrière, comme une princesse. « Votre musique était un plaisir à entendre, mon cher ami, » commence-t-elle avec une voix emprunte de sagesse et d’obéissance, « j’espère que mes quelques fausses notes n’auront pas sali la pureté de votre interprétation. » Elle sourit à pleine dent, un sourire rayonnant, espiègle et sans pareil. Elle ne rêve pas meilleur endroit pour fêter la nouvelle année, elle ne rêve pas non plus de quiconque d’autre avec qui passer ses derniers instants de passé et débuter ses premières joies du futur. A l’extérieur, personne ne se soucie d’eux. Alors à leur tour ils ne se soucient de personne et ils oublient l’espace d’un moment qu’ils sont les pantins d’un destin déjà tracé pour eux. Cette nuit, les pantins de bois échappent à leurs filets et marchent d’un même pas vers la liberté. « Un gâteau ? Pour moi ?! » Elle joint les mains de surprise et d’impatience. « Mais... » Elle ne se souvient pas ses parents être arrivés avec quoi que ce soit, à vrai dire elle se souvient à peine les avoir entendu évoquer les prochains jours comme autre chose que le réveillon de la nouvelle année. « ...tu y as pensé ? » Son petit cœur se serre parce qu’elle sait déjà que ce n’est pas vraiment l’œuvre de ses parents, tout ça. Mais il ne se serre pas de peine et d’abandon, il se serre d’une reconnaissance et d’une gratitude profonde pour son ami. « Je peux le voir ?! S’il te plait, s’il te plait, s’il te plait ! » Ses deux mains attrapent les siennes dans un tourbillon d’excitation. Elle connaît déjà le chemin vers les cuisines mais elle attend un signe de sa part. Elle était toute heureuse de se dire que cette année, elle aurait sans doute quelqu’un avec qui partager son gâteau.
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Re: I look back at all those memories [Feat. Soo Kyung ♥] | Lun 3 Oct - 19:39
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Feat Soo Kyung ▬ HyeonSoo ♥

31 décembre 2005 ▬ Dans le monde qu'est la bourgeoisie, il est important d'être irréprochable, quelque soit la situation. Il faut toujours se maintenir aussi droit qu'un pic, toujours garder ce sourire si hypocrite sur les lèvres, saluer de manière gracieuse chaque personne, être cet être robotisé qui ne fait que suivre les normes de la société. C'est bien pour cette raison que Hyeon est toujours parfaitement bien habillé, toujours merveilleusement bien coiffé, ayant ce langage si soutenu qui fait envier les plus démunis. Il n'a le droit à aucune erreur, au risque d'être physiquement et moralement blessé. Même en présence de ses confrères, que la société appelle amis, il est dans l'obligation de conserver cette apparence si noble, même à l'abri des regards trop curieux. C'est ainsi qu'est sa vie, encombrée d'obligations en tout genre. Debout face à sa partenaire, il reste tout autant de marbre, gardant cet aspect à la fois chaleureux et distant, malgré un sourire sincère dessiné sur ses lèvres. Néanmoins, ses épaules sont légèrement abaissées, se sentant confortable en présence de Soo Kyung. Ses yeux s'illuminent d'un vif éclat, qu'il est rare d'apercevoir au creux de ses pupilles, alors qu'elle lui sourit. De ce sourire authentique et bouleversant. « Oh, ne craignez point les représailles de vos irrégularités ma chère amie. Bien trop pris par mes propres notes, je n'ai guère fait attention à vos erreurs. Et puis, rien ne peut altérer cette mélodie que nous . . . affectionnons tant ». Il détourne son regard, légèrement incommodé par ses propres dires.

Il tente alors de rapidement changer de sujet, oubliant quelques secondes les contraintes sociales. Ses yeux se déposent sur la jeune fille à ses côtés, ses cils battant plus vite quelques secondes. Dans ses pupilles, une certaine luminosité vient recouvrir la noirceur de celles-ci, son sourire l'élargissant progressivement. Il n'a pas oublié. Jamais il ne pourrait oublier. Dans quelques heures, il le sait, Soo Kyung va souffler ses bougies, enfin, plus précisément, elle va avoir un an de plus. Il est vrai que dans le milieu bourgeois, un anniversaire, ce n'est rien, et souvent, il n'y a aucun festin, aucune réception, aucun gâteau, rien, le vide s'installant pour cette journée se voulant, normalement, joyeuse. Mais cette fois-ci, Hyeon a pris les devants. Aujourd'hui, Soo Kyung aura un gâteau, aujourd'hui il sera à ses côtés pour ce moment si réjouissant. Aujourd'hui, elle va avoir un véritable anniversaire, ou en tout cas différent des autres qu'elle a, depuis, connu. Il pose un doigt sur ses fines lèvres, l'intimant de ne pas se réjouir trop fort. « C'est un secret ! ». Un secret qu'il a réussi, pour le moment à conserver. Il n'a rien dit à ses propres parents, connaissant d'avance la réponse de ceux-ci. Dans la famille Lee, aucun anniversaire n'est fêté et surtout, aucune sucrerie n'est autorisée.  C'est pour cette raison que Hyeon a organisé tout ça en secret, demandant à ses cuisinières de s'en occuper, dans le plus grand des secrets. Hyeon n'a jamais agi ainsi, ce n'est pas lui. Il est loin d'être ce robot sans âme qui ne fait que suivre ce qu'on exige de sa part, il a trahi ses propres règles. Juste une fois. Ça sera la seule et unique fois. Pas plus, pas moins. Il entraîne alors Soo Kyung en cuisine pour qu'elle ait un aperçu du petit gâteau qui l'attend. Il n'y a qu'une part, pour que cela soit discret mais c'est une magnifique part, avec écrit ''HB SK''. Ce n'est pas grand chose, il le sait, mais c'est beaucoup pour lui. « Tu le mangeras après le repas. On reviendra ici, en secret ». Cette fois-ci, Hyeon pose un doigt ses propres lèvres, lui faisant bien comprendre que tout doit rester discret. « Viens, il faut que nous retournions là-bas », pour ne pas éveiller quelques doutes. Pendant qu'ils quittent la cuisine, Hyeon sert entre ses petits doigts le cadeau qui est posé dans sa poche, un sourire aux lèvres. C'est un cadeau qu'il a préparé spécialement pour elle. Signe d'une grande amitié, d'une unique rencontre. D'une destinée commune.




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Re: I look back at all those memories [Feat. Soo Kyung ♥] | Jeu 6 Oct - 18:30
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Elle trouve fascinant ce qu’il dit. Cette façon dont les mots les plus érudits sortent de sa bouche, ce naturel déconcertant et cet aplomb quasiment robotisé lorsqu’il s’exprime. Il est un petit adulte dans un corps d’enfant, un enfant qui a grandi trop vite ou peut-être tout simplement un enfant qui n’a jamais eu d’enfance. Elle est pareille Soo Kyung, elle sait pas trop ce que c’est que d’être une enfant, une vraie. Celle qui joue dans les flaques d’eau, qui s’amuse avec le sable et qui essaye de grimper aux arbres en se râpant la peau des genoux à force d’essayer. Ses petites robes la serrent fort à la taille, ses chaussures ne doivent souffrir de la moindre trace de boue et ses cheveux ne peuvent connaître ce cou de vent salvateur qui décoiffe et qui requinque. Elle se sent prisonnière d’une image qui ne reflète pas son âme, elle est une jolie poupée, un petit pantin qu’on mène à la baguette en violentant son silence. « Je... » Elle cherche à lui répondre sur le même modèle mais elle a déjà épuisé son stock de bonne conscience aristocratique, elle n’est pas faite pour toutes ses fioritures et c’est bien ça que lui reproche sans cesse son père. « Tu ne fais jamais d’effort, » pourtant elle en faisait sans cesse pour des résultats médiocres, à l’en croire. Alors elle sourit tendrement à Hyeon et s’approche de lui d’un pas de plus. « Merci Hyeonie, je sais pas c’que je ferais sans toi. » Parce que dans la noirceur de ses souvenirs, il est la petite lumière qui teinte et qui lui rappelle que la vie vaut la peine d’être vécue. Sur les notes de leur musique, tous ses soucis s’envolent et elle pourrait l’écouter jouer pendant des heures. Parce qu’il ne pointe pas hideusement du doigt la moindre de ses erreurs, qu’il s’en accommode et qu’il l’incite, sans même s’en rendre compte, à donner le meilleur d’elle même. C’est fou ce qu’une simple chanson, ce qu’un sourire si sincère et ce qu’une amitié aussi innocente peut faire. « Mais t’es bizarre quand tu parles comme ça, » ses lèvres s’amusent mais ce n’est pas de la moquerie. Elle détend l’atmosphère, elle lui répète de toute façon toujours la même chose, mais elle le trouve mignon de toute façon.

Elle se réjouit de la surprise qu’il lui réserve mais se demande encore par quel tour de magie il a bien pu passer au travers des mailles du filet constamment tendu par ces adultes. Elle consent silencieusement à garder le secret. Les secrets ne sont jamais aussi bien gardés que dans ce monde de richesse et de faux-semblants. Mais les enfants savent beaucoup plus de choses que les adultes veulent bien y croire. Et les plus grands secrets de leurs familles, Hyeon et Soo Kyung les connaissent bien. Ils se gardent jalousement d’en piper mot ailleurs, trop frileux des conséquences que cela pourrait avoir ou bien trop perdu pour discerner le vrai du faux. Elle s’avance à pas de loup dans la cuisine, sa main serrant fort celle du garçon parti en éclaireur devant elle. Il ouvre le frigo et dans le fond d’un petit coin, elle en sort une petite boîte. « Oh ! » Elle pose ses deux mains contre ses lèvres parce qu’elle sait qu’elle ne doit pas faire de bruit. Mais elle est toute émotionnée et pour une fois qu’on pense à elle, elle ne peut s’empêcher de sourire bêtement. C’est une part de gâteau au chocolat, son préféré. « C’est toi qui l’a écrit ? » Elle pointe l’écriture maladroite formée par le coulis de chocolat sur une toute petite plaque. C’est son gâteau... le sien, avec son nom, rien qu’à elle. « Tu le mangeras avec moi après le repas ? » Il referme la boîte et la cache derrière tout un tas de provisions. « S’il te plait, » car même s’il n’avait pas le droit aux sucreries, personne ne le saurait. « C’est ta cuisinière qui l’a fait ? Elle fait de troooooop bons gâteaux ! » Elle le savait parce que la première fois qu’elle était venue chez lui, leurs parents s’étaient rencontrés autour d’un thé et de petits gâteaux. Et Soo Kyung les avait adoré. En avait prit dans ses poches. Et les avait ramené chez elle, discrètement caché dans le fond de son sac d’école pour que personne ne les découvre. « Ils ne savent même pas qu’on est là... » Elle traîne des pieds jusqu’à l’extérieur et alors ils reprennent leurs visages d’enfants parfaits.  Soo Kyung défroisse les plis de sa robe, s’applique à dompter quelques petits cheveux échappant à l’emprise de ses tresses derrière ses oreilles et se redresse généreusement. Les adultes sont là et les appellent. Soo Kyung regarde un instant Hyeon avant d’avancer, avec lui, vers eux. « C’est parti, » lui chuchote-t-elle doucement en mimant chaque syllabe du bout des lèvres. Parce qu’ils savent l’un comme l’autre ce que leurs parents s’apprêtent à faire : que la foire à l’enfant-prodige démarre, ouvrez les vannes, tous les coups sont permis ! Et Soo Kyung lance les hostilités en se ruant sur son père avec un grand sourire, le faisant alors passer comme le meilleur papa du monde. « Appaaaaaa ! » Elle salue les invités en s’inclinant respectueusement devant chacun d’eux, n’oubliant pas un petit sourire malicieux à l’intention de Hyeon.

A cette époque, Soo Kyung était douée pour faire semblant.
De toute façon, elle n'avait pas vraiment le choix.
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Re: I look back at all those memories [Feat. Soo Kyung ♥] | Ven 14 Oct - 1:02
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31 décembre 2005 ▬ Son regard s'ancre quelques brèves secondes dans le sien, décontenancé par les paroles de sa vis-à-vis. Il se perd dans l'illusion d'une atmosphère sereine et joyeuse alors qu'il sait pertinemment que la vie n'est pas ainsi, pas si joviale qu'elle a l'air de l'être à l'heure actuelle, pas pour eux en tout cas. Pantins de la haute société. Il ne sait quoi dire face à la petite fille qu'il chérit tant. C'est la première fois qu'il se sent soudainement valoriser. C'est la première fois qu'il a le sentiment d'être indispensable à une personne. Mais, étrangement, il en est terrorisé. Il a peur. Ses mains tremblantes légèrement. Il ne veut pas impacter autant la vie d'une personne. Il ne veut pas être nécessaire à quelqu'un. Bien sûr, il apprécie la compagnie de sa charmante partenaire, bien sûr que la voir le rassure, lui et ses tourments, mais il se méfie. Pas d'elle, mais d'eux, de leur relation. Inconsciemment il ne veut pas perdre, pas de nouveau, il ne veut pas qu'il y ait des représailles sur une quelconque autre perte. Pourtant, il ne le sait pas encore, mais Hyeon est déjà bien trop attaché à elle. Il est déjà bien trop intime. Elle connaît déjà bien trop de choses sur lui. Elle le comprend déjà sans même user de mots. Parce qu'ils sont identiques dans leurs différences. Ses yeux s'abaissent sur les plis de sa chemise, ses doigts essayant d'enlever ses quelques imperfections, gêné par les mots de Soo Kyung et tentant de reporter son attention sur autre chose qu'elle. Puis, ses yeux se relèvent, progressivement, et un sourire se dessine sur ses lèvres, timide mais présent, « quand je parle comment ? ». Lorsqu'il parle de manière soutenue ou lorsqu'il lui dit des mots imprégnés de  sincérité et de douceur ? Il est vrai que ce n'est pas dans son habitude, lui qui est, en général, distant, froid, son regard étant de glace, et son langage doté d'un certain automatisme. Mais avec Soo Kyung, n'est-ce pas différent ? Ou n'est-ce imposture pour mieux la combler ?

Il hoche délicatement de la tête, heureux de la voir sourire, de voir ce regard pétillant qui traverse ses prunelles. Image d'un bonheur inexistant, d'une vie bien plus simple qu'elle ne l'est. Même si leur vie n'est qu'un fléau, même s'ils ne sont que des manipulés de leur famille, même si l'obscurité noircit jour après jour leur âme, il reste tout de même une lueur de clarté,  invisible et méconnue. Comme l'a dit Beyle ce qui pour les âmes tendres rend le malheur si cruel, c'est une petite lueur d'espoir qui quelques fois subsiste encore. Hyeon hoche timidement de la tête, « oui c'est moi mais ce n'est guère parfait », dit-il en regardant, de manière répugnée, les traces de dessin qui parsèment le gâteau. Lui qui est si parfait, lui qui ne supporte pas l'imperfection, est quelque peu attristé de voir qu'il n'a pas réussi à le rendre plus joli qu'il ne l'est de base, et l'a, au contraire, endommagé. Mais qu'importe, du moment qu'elle soit heureuse de ce gâteau, n'est-ce pas ? Il chasse ses ondes négatives de son esprit pour se concentrer de nouveau sur sa partenaire, réfléchissant quelques secondes à sa question. Il ne sait pas. Il n'a, normalement, pas le droit de manger un aliment sucré, le sucre est proscrit de son alimentation, de sa vie. Bien sûr, il doute que ses parents le découvrent s'il le fait en toute discrétion, cependant, apeuré par les potentielles conséquences de cet acte inhabituel, il ne sait pas si c'est une bonne idée. « Je . . . Je ne sais pas si c'est une bonne idée, mais nous verrons à la fin si je goûte un peu. Et puis . . . c'est ton gâteau d'anniversaire, pas le mien ». De toute manière, il sait pertinemment qu'il ne peut lui résister, pas longtemps en tout cas. Ses sourcils se froncent légèrement alors qu'elle demande si c'est sa cuisinière qui l'a fait. Bien sûr, mais avec son aide. Il a participé aussi, clandestinement certes, mais il a aidé pour certaines étapes de préparation. « Oui c'est elle, et elle fait toujours de très bons repas, tu sais », il n'ajoute même pas qu'il l'a aidé, trop prude pour le dire. Et puis, qu'elle le sache ou non, cela ne changera rien au fait qu'il n'a pas tout fait et que c'est surtout sa cuisinière qui l'a confectionné.

Ils décident alors de retourner auprès des invités, que leur absence ne soit pas trop longue pour ne pas être réprimandés, même si les adultes sont bien trop occupés à entamer des discussions complexes pour s'intéresser à ces deux enfants, perdus. Hyeon s'éclaircit la voix, passe rapidement sa main sur ses vêtements pour qu'ils soient parfaits et se dirige d'un pas élancé jusqu'à ses parents et autres invités, se tenant aussi droit qu'un pic, son regard changeant brusquement d'expression. « Mère, père » dit-il d'une voix automate. Il salue ensuite les invités, se penchant en avant, sans jamais perdre cette expression distancée et hautaine. Ses parents s'approchent alors de lui, vantant alors les mérites de leur fils devant les invités, une main glissée dans son dos, le poussant ainsi vers autrui, l'obligeant à faire face à toute cette pression qui l'empêche de respirer convenablement. Il suffoque, de l'intérieur, il se sent prisonnier de leur emprise. Il aimerait fuir mais ne peut rien dire, rien faire, subissant juste cette étreinte sociale. Son regard fuit vers Soo Kyung. Son oxygène. Il se sent légèrement quiet. Ses parents proposent alors d'écouter Hyeon au piano, avant de se placer pour débuter les festivités, enfin le repas. La gorge nouée, Hyeon sait qu'il peut le faire, qu'il peut réussir mais il a toujours peur, peur du regard de ses parents. Il a les capacités, c'est un prodige de la musique, néanmoins l'angoisse de faire une faute est toujours présente surtout lorsque ses parents le surveillent de ce regard qui le transperce de l’intérieur et qui lui dicte d'être irréprochable. Il sait pertinemment le risque qu'il encourt à la moindre erreur. Il inspire profondément et s'en va jusqu'au piano, ses doigts balayant les touches, repensant au moment précédent avec Soo Kyung pour l'apaiser.



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Re: I look back at all those memories [Feat. Soo Kyung ♥] | Lun 17 Oct - 0:27
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Le gâteau n’a rien d’exceptionnel. Soo Kyung en a vu de tellement plus beaux aux cours de ses neuf derniers anniversaires que rien ne devrait plus l’étonner. Pourtant à ses yeux, celui-ci est le plus joli de tous. Celui qui a été préparé avec intérêt et considération, celui qui a demandé de l’investissement et du sentiment, celui qui signifie quelque chose et qui ne résulte pas d’un simple coup de fil passé au meilleur pâtissier du pays pour étonner encore une fois la galerie. « Pabo ! Il est parfait... » Elle le frappe doucement. Elle est incapable de décoller ses yeux de la jolie part triangulière. « Hyeon-ah... gomawo, » ses coudes glissent sur le plan de travail jusqu’à lui et elle dépose un bisou tout contre sa joue. Elle n’a pas besoin de le goûter pour savoir qu’il est sucré et délicieux comme il faut. « C’est vrai ? Je n’ai jamais gouté autre chose que ses gâteaux. Mais tu sais, ma cuisinière à moi aussi elle est trop forte ! Mais elle fait jamais de pâtisserie, maman aime pas trop ça elle dit... » Elle s’éternise un peu. Elle n’a pas envie de se mêler à la grande soirée, elle préfère rester à l’intérieur et rigoler avec Hyeon jusqu’à la nouvelle année. Mais il est plus réaliste qu’elle et il a sans doute davantage le sens des responsabilités aussi. Alors elle le regarde refermer le carton de son gâteau d’anniversaire et l’emporter au loin, tout au fond du frigo. Ca lui fait un petit pincement au cœur, elle aurait bien voulu le manger maintenant. Mais elle se contente de soupirer et de le suivre au patio, là où tout le monde les attend et pivote vers eux à peine leur arrivée sur les marches du perron.

Jouer la comédie leur sied comme une deuxième peau. La petite fille s’élance vers ses parents, elle rejoue le portrait de la famille épanouie pour panser ses blessures. Parfois, faire semblant fait du bien. Elle a l’illusion que l’espace d’un instant le vrai et le faux se mélangent et se confondent pour créer une réalité idéale. Elle sourit doucement à Hyeon qui se présente à ses invités avec un infini respect. Soo Kyung n’en connaît pas le tiers, malgré sa bonne mémoire elle a bien conscience que les alliances changent et que ce monde est aussi impitoyable que le jeu des chaises musicales. Au moindre faux pas, les projecteurs brilleront pour quelqu’un d’autre et tout le monde aura oublié jusqu’à votre piteuse existence – retour à la case départ, le commun des mortels.
Elle suit la foule docile jusqu’au salon, les baies vitrées s’ouvrant pour laisser place à l’auditoire alors que le garçon prend place derrière le superbe piano qu’ils viennent de quitter. Debout dans un coin pour laisser les places assises à ses aînés, la fillette cherche le regard de son ami et lève ses deux pouces pour l’encourager. Elle a confiance en lui et elle a raison, la mélodie est merveilleuse. Ses doigts glissent sur les touches avec habileté et volupté, la musique résonne entre les murs et la justesse de l’interprétation est transcendante. Son cœur bat à toute allure, elle retient son souffle jusqu’à la dernière note. Elle est la première à briser le silence pour applaudir sans retenue, ouvrant la voie à toute une flopée de félicitations et de commentaires ébahis. « Si jeune et déjà si talentueux, ce garçon est tellement éveillé ! » Elle sourit en les entendant, puis lorsque les invités se retournent, le banquet est servi comme par magie. Les mets foisonnent et une délicieuse odeur imprègne l’air ambiant. Elle se faufile entre les jolies robes et les costumes jusqu’à Hyeon et attrape sa main pour le tirer loin de ces vieux qui lui tirent les joues pour lui arracher les secrets de sa maturité, un peu plus près du buffet et des grandes tables. Leurs parents sont là et les oblige à s’arrêter dans leur course folle. « Lee Hyeon a si bien joué ce soir, abeoji ! eommoni ! vous ne trouvez pas ? » Elle illumine d’un sourire de courte de durée. « C’est vrai qu’il est brillant mais cesse de rêvasser, tu n’arriveras jamais à en faire autant, » les mots de son père refroidissent l’atmosphère et c’est le malaise général. La petite essaye de sourire mais ses doigts relâchent petit à petit leur grippe autour du poignet de Hyeon. La lueur dans ses yeux faiblit et elle entend sa mère murmurer quelque chose comme : pas maintenant chéri, pas ce soir, avant de poursuivre plus distinctement : « et si vous alliez vous servir à manger ? Hyeon, accompagne-la, tu veux bien ? » Soo Kyung ne se fait pas prier et tourne les talons pour s’enfuir jusqu’au buffet – là où elle pourrait noyer l’amertume de tous ses échecs en prétextant hésiter entre tous les plats présents sur la grande table.
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Re: I look back at all those memories [Feat. Soo Kyung ♥] | Mer 19 Oct - 15:02
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I look back at all those memories
Feat Soo Kyung ▬ HyeonSoo ♥

31 décembre 2005 ▬ Hyeon fronce légèrement des sourcils alors que la jeune fille lui donne une petite tape, sympathique, comme pour le punir d'avoir eu des pensées si calamiteuses. Il ne peut s'empêcher néanmoins d'esquisser un petit sourire, fier de cette surprise des plus inhabituelles, pour lui. Il commence à se pencher vers l'avant mais avant qu'il ne puisse le faire elle pose ses lèvres contre ses joues empourprés, le surprenant par ce geste déconcertant. Il écarquille les yeux et fait un pas en arrière, gêné par cette soudaine proximité et quelque peu perturbé. Un souvenir remonte à la surface, le rendant brusquement nostalgique. Nostalgie de ce passé où il était encore plein de vie, radieux, mais malheureusement, le passé reste le passé, le présent étant tout autre.  Brûlant son âme déjà bien trop meurtrie. « Ce n'est rien, Soo Kyung-ah ». Il se baisse enfin, par respect pour la jeune fille, gardant ses quelques automatismes d'enfant poli et éduqué. Son regard remonte ensuite, progressivement, jusqu'à la jeune femme, une grimace venant assombrir son visage. Lui aussi il n'a pas le droit de manger des aliments sucrés, lui aussi sa famille a proscrit tout ce qui peut être néfaste pour ses dents et sa santé, alors qu'en tant qu'enfant, un peu de sucreries ne fait pas bien de ml. Juste un peu. Certes, ce n'est pas coutume que de manger des pâtisseries ou autres aliments sucrés dans la culture coréenne, mais les parents leur laissent parfois goûter quelques sucreries coréennes, ou étrangères. Hyeon n'a jamais compris la raison de cette interdiction mais il s'y soumet en tant que fils modèle et obéissant qu'il est.

Ils retournent alors dans leur cage d'orée, transformant leur comportement en quelque chose socialement adaptée à leur milieu. Hyeon se sent déjà étouffé par cette pression qui l'encercle progressivement. Il n'aime pas recevoir des compliments, il n'en est pas encore habitué, il se sent souvent mal à l'aise. Pourtant d'ici quelques années, il en aura besoin, pour insuffler de l'énergie, pour le pousser vers l'avant et faire de lui un homme talentueux et respecté de tous. Mais pour le moment, il a quelques difficultés avec ce type de situation, ayant l'impression de recevoir des compliments parce qu'il est le fils de ses parents et qu'au cours d'une discussion il est néfaste de donner son véritable avis, négatif soit-il. Comme demandé, Hyeon s'en va jusqu'au piano, laissant les notes l'entraîner dans une folle danse, acharnée et saccadée. Puis, la musique s'arrête avec une douceur extrême, coupant court à toute note. Les applaudissent fusent, et parmi toutes ces mains qui  claquent, Hyeon n'en entend que deux, celles de sa partenaire. Il se lève, fait une révérence et s'en va vers la foule qui l'agrippe en quelques secondes, l'empêchant de souffler après tant de dur labeur. Il se fait petit, remercie les individus, s'incline plusieurs fois et ce, sans changer d'expression, gardant cette extrême sérénité sur son visage,  et ce sourire niais et faussé. Mais fort heureusement, Soo Kyung apparaître, telle sa sauveuse inespérée, l’entraînant avec elle, loin de cette foule animée et accablante. Malheureusement, leur course effrénée prend fin lorsque les parents de Soo Kyung apparaissent, l'atmosphère changeant brusquement. Ses yeux se baissent, et ses petits doigts se serrent contre sa paume en entendant les mots abrupts de ce père. Il aimerait la défendre, dire à cet homme qu'il est en tort, que Soo Kyung est douée, tout aussi douée que lui, mais qu'il ne lui laisse aucune chance. Il sait lui, qu'elle est capable de jouer Soo Kyung, qu'elle peut devenir une grande pianiste et puis, elle ne s'est jamais vantée dans ce qu'elle a dit précédemment, elle l'a juste complimenté, rien de plus. Malheureusement, il ne peut rien dire, se taisant à jamais, gardant ses mots pour lui. Un enfant n'a pas le droit de répondre à un adulte, surtout pas dans le monde de la bourgeoisie. « Oui, Madame » répond Hyeon, sans rien dire de plus, tournant les talons et rejoignant Soo Kyung, déjà partie. Il s'approche sournoisement d'elle et lui frôle la main, comme pour l'encourager et lui dire qu'il est là. Il murmure alors à son oreille, « ne l'écoute pas, il ne sait rien de toi ». Il a beau être son père ça ne fait pas de lui un homme qui sait qui est sa fille, la preuve est qu'il ne sait même pas qu'elle joue merveilleusement bien. Ses lèvres s'élargissent, un peu, tandis que sa main finit par prendre sa main à elle, l’entraînant jusqu'au buffet, noyant ainsi leur morosité dans le repas. Des dizaines de plats, juste pour l'entrée, se trouvent face à eux, tous aussi beaux les uns des autres. Hyeon apporte assiettes et couvercles, « Soo-Kyug, que désirez-vous manger » dit-il en se tenant bien droit, face aux adultes qui les regardent, les trouvant mignons ensemble. Il n'écoute pas les compliments qui fusent sur eux et demande aux serveurs devant chaque plat de leur donner ça et ça, et puis ça aussi, désireux de s'engouffrer de bonnes nourritures. Sans trop abusé, bien sûr, au risque d'avoir les reproches de ses parents. Il a beau être un enfant, il doit manger la quantité qu'il lui faut, ni plus, ni moins, même s'il rajoute quelques en-cas, les cachant derrière la salade. Ils s'en vont alors dans un coin reculé, sur une table destinée aux enfants, s'asseyant tous les deux à côté. « Bonne appétit, Soo Kyung-ah. J'espère que tu vas apprécier ce repas, surtout que c'est un jour exceptionnel pour une fille ex . . . ». Il s'arrête, se tait, et chasse ce qu'il s'apprêtait à dire à l'instant-même. « Tu veux faire quoi pour ton anniversaire ? Tu as le droit d'avoir quelques souhaits aujourd'hui, mais juste aujourd'hui ».




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Re: I look back at all those memories [Feat. Soo Kyung ♥] | Jeu 20 Oct - 15:15
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Elle a l’habitude et chasse les méchants mots dans un coin de sa tête. C’est là qu’elle range tout ce qui ne lui plait pas, tous les reproches infondés et paroles blessantes. Il y en a de plus en plus, ça ne s’arrange pas avec le temps. Mais elle doit grandir avec l’idée que le monde n’est pas tout rose et que ses parents chérissent avant tout leur statut social et l’image de marque de la famille plutôt que les désirs changeants d’une gamine de dix ans. Et heureusement pour elle, Soo Kyung est bonne pour encaisser tout le sucre que son père lui casse sur le dos. Sa mère a beau prendre part à sa défense en public, la réalité est différente derrière les portes closes. Mais pour une fois que la fillette a l’occasion de parler un peu avec sa mère, qu’elle ne la voit pas au bord du précipice à se shooter de médicaments pour se rendre la vie plus facile, elle se contente d’apprécier le geste et de tourner les talons sans même un regard. Elle est contente que Hyeon soit là. Même si elle n’apprécie pas se faire remettre à sa place devant son ami, elle veut le remercier pour faire profil bas, pour ne pas en faire tout un plat, pour juste se taire et ne pas lui poser trop de question. « On s’en fiche… je disais la vérité tout à l’heure, t’as super bien joué ! » Ses compétences à elle resteront sous la paillasson. De toute façon que ce soit le piano, la danse ou les leçons de mandarin, elle a bien compris que ses progressions ne sont pas au goût de ses parents, qu’elle n’est pas assez bonne, qu’elle ne fait pas assez d’efforts. Et le sujet s’arrête là. Puis elle regarde la main du garçon se saisir de la sienne et l’emmener jusqu’au buffet. Elle s’adoucit, son sourire revient et l’appétit aussi. « Je désire… tout ! Un peu de tout je vous prie, » et elle tend son assiette à deux mains pour le laisser servir à sa convenance. Elle en profite pour rajouter quelques petites choses par-ci par-là, remplir un peu plus l’assiette de Hyeon dès qu’il a le dos tourner et planque tout derrière sa salade pour s’amuser. Ils s’avancent vers le buffet des desserts mais bifurque rapidement avant d’être rappelé par un serveur intrigué qu’il n’y touche pas d’un pouce. Et c’est à Soo Kyung de lui répondre fièrement, une main devant sa bouche comme si c’était un secret d’Etat « j’ai déjà le meilleur de touuuus les desserts, mais il est caché ! » Il fait mine d’être très intéressé et promet en silence de garder son secret. Heureusement que Hyeon revient à la charge pour l’amener vers la table des enfants, sinon elle aurait sans doute continué sa discussion avec le jeune serveur. « Bon appétit ! » Soit les enfants sont vraiment plus âgés qu’eux, soit ils sont tellement bébés que leurs parents sont obligés de s’attabler pour superviser le repas. Alors Soo et Hyeon préfèrent rester ensemble sur un coin de la table. Elle relève furtivement la tête lorsqu’il ne termine pas sa phrase, les joues un peu rouges tellement le plat qu’elle a attaqué lui semble pimenté. Mais ce qui l’intéresse surtout, ce sont les souhaits qu’il est prêt à lui accorder pour sa journée d’anniversaire. « C’est comme le génie de la lampe dans Aladdin ! Lui, il avait le droit à trois souhaits… moi aussi ? » Elle cligne plusieurs fois des yeux mais sa langue commence vraiment, vraiment à la brûler. « Ahh-aaaah, ça pique, ça pique ! » Elle essaye de se faire de l’air avec sa main mais ça marche pas trop, et ils ont oublié de prendre des verres… « Hyeon-génie, Hyeon-génie ! Mon premier souhait c’est d’avoir beaucoup, beaucouuuup d’eau ! » Ca semble démesuré, ça semble stupide et surtout inutile… mais Soo Kyung ne supporte tout simplement pas la nourriture épicée.
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Re: I look back at all those memories [Feat. Soo Kyung ♥] | 
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